Le leader du Hezbollah, le cheikh Hassan Nasrallah, a accusé Israël de ne pas « travailler sérieusement » à l’établissement de conditions d’échange de prisonniers avec son mouvement. Il a prononcé cette déclaration lors d’une cérémonie commémorant le 9ème anniversaire de l’enlèvement de Moustapha Dirani, un proche du Hezbollah et du mouvement Faithful Amal, kidnappé par les troupes israéliennes en juin 1994. Selon Hassan Nasrallah, des négociations avec Israël auraient lieu sur cette question des prisonniers, par l’intermédiaire de l’Allemagne, mais elles buteraient sur le refus des autorités israéliennes de relâcher un nombre suffisant de prisonniers et sur leur insistance à décider seules qui elles libéreront. Le Hezbollah détient quatre soldats israéliens, en échange desquels l’organisation cherche à obtenir la libération d’une partie des 8000 prisonniers palestiniens aujourd’hui détenus en Israël. A l’époque, Israël avait nié avoir un seul prisonnier palestinien, avant de parler de 25 prisonniers, puis de 220. Israël, selon Hassan Nasrallah, ne serait pas disposé à en libérer davantage.

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.

« Hezbollah : Israel is not ’working seriously’ for a prisoner swap », par Daniel Sobelman, Haaretz, 8 juin 2003.