Le roi Abdullah de Jordanie a accueilli, lundi 23 juin 2003, un petit déjeuner de travail auquel assistaient le secrétaire d’État états-unien Colin Powell, le représentant des États-Unis pour le Commerce, Robert Zoellick, et les ministres arabes du Commerce et des Affaires étrangères, afin de discuter de l’initiative de Washington qui vise à établir une zone de libre-échange au Proche-Orient d’ici à 2013. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, assistait également à cette réunion. Selon Robert Zoellick, l’intégration de chaque pays arabe à cette zone dépendra du degré de libéralisation de son économie. Les États-Unis soutiendront l’entrée des pays concernés à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), et négocieront des accords de libre-échange et d’investissement avec ceux qui auront mis en œuvre avec efficacité les réformes économiques nécessaires. Afin d’aider à cette intense libéralisation économique, les États-Unis se sont dits disposés à dépenser un milliard de dollars pas an, d’après le représentant pour le Commerce.
Robert Zoellick a néanmoins précisé que l’offre états-unienne était limitée « aux pays pacifiques dans la région », laissant entendre qu’elle ne comprenait pas la Syrie, la Libye et le Soudan qui cherchent à devenir membres de l’OMC. Les États concernés sont, au final, le Liban, l’Arabie saoudite, l’Algérie et le Yémen. Les États-Unis devraient également signer un accord de libre-échange avec le Maroc d’ici à la fin de l’année.

Source
Jordan Times (Jordanie)

« Arabs, US officials discuss establishing free trade area by 2010 », par Francesca Sawalha et Mustafa Alrawi, Jordan Times, 24 juin 2003.