Le président - M. le président de la Chambre des représentants,
M. le vice-président,
membres du Congrès,
mes compatriotes :

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L’un des principaux facteurs du rapatriement d’emplois est notre engagement en matière d’énergie aux États-Unis. La stratégie globale que j’ai annoncée il y a quelques années porte ses fruits, et aujourd’hui l’Amérique est plus proche de l’indépendance énergétique qu’elle ne l’a été depuis depuis des dizaines d’années. (Applaudissements)

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Notre politique énergétique crée des emplois et mène à une planète plus propre, plus sûre. Ces huit dernières années, les États-Unis ont réduit leur pollution carbone totale plus que toute autre nation sur Terre. (Applaudissements) Mais nous devons agir avec une urgence accrue – parce que le climat qui est en train de changer nuit déjà à nos collectivités dans l’ouest du pays durement frappées par la sécheresse, et aux villes côtières qui font face aux inondations. C’est pourquoi j’ai demandé à mon gouvernement de travailler avec les États, les services publics et d’autres pour fixer de nouvelles normes relatives aux émissions de gaz carbonique que nos centrales électriques ont le droit de rejeter dans l’air. (Applaudissements)

La transition à une économie de l’énergie plus propre ne se fera pas du jour au lendemain, et il faudra faire des choix difficiles avant d’y parvenir. Mais le débat est clos. Le changement climatique est un fait. (Applaudissements) Et quand les enfants de nos enfants nous regarderont droit dans les yeux et qu’ils nous demanderont si nous avons fait tout notre possible pour leur laisser un monde plus sûr, un monde plus stable, avec de nouvelles sources d’énergie, je veux que nous puissions leur dire, oui, nous l’avons fait. (Applaudissements)

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… Aujourd’hui, tous nos soldats ont quitté l’Irak. Plus de 60.000 de nos soldats sont déjà revenus d’Afghanistan. Maintenant que les forces afghanes sont les principales responsables de la sécurité, nos soldats jouent un rôle d’appui. Avec nos alliés, nous terminerons notre mission dans ce pays d’ici à la fin de l’année, et la guerre la plus longue qu’ait connue l’Amérique sera enfin finie. (Applaudissements)

Après 2014, nous soutiendrons un Afghanistan unifié qui prend son avenir en mains. Si le gouvernement afghan signe un accord de sécurité que nous avons négocié, un petit contingent de soldats américains pourrait rester en Afghanistan avec des alliés de l’OTAN pour mener deux missions limitées : former les forces afghanes et leur prêter assistance d’une part, et effectuer des opérations de lutte contre le terrorisme pour traquer tous les éléments d’al-Qaïda qui pourraient rester d’autre part. Car si notre relation avec l’Afghanistan va changer, une chose ne changera pas : notre détermination à ce que des terroristes ne lancent pas d’autres attaques contre notre pays. (Applaudissements)

Le fait est que le danger demeure. Certes, nous avons placé le commandement central d’al-Qaïda sur la voie de la défaite, mais la menace a évolué maintenant que des groupes affiliés à al-Qaïda et d’autres extrémistes s’implantent dans diverses régions du monde. Au Yémen, en Somalie, en Iraq et au Mali, nous devons continuer à travailler avec des partenaires pour perturber ces réseaux et les mettre hors d’état de nuire. En Syrie, nous soutiendrons l’opposition qui rejette le programme des réseaux terroristes. Dans notre pays, nous continuerons à renforcer nos défenses et à combattre de nouvelles menaces, telles les cyberattaques. Et dans la réforme de notre budget de la défense, nous devrons tenir nos promesses envers nos femmes et nos femmes qui portent l’uniforme et investir dans les capacités dont ils ont besoin pour sortir vainqueurs de leurs futures missions. (Applaudissements)

Nous devons rester vigilants. Mais j’ai la conviction profonde que notre leadership et notre sécurité ne peuvent pas dépendre seulement de nos remarquables forces armées. En ma qualité de commandant-en-chef, j’ai eu recours à la force quand il le fallait pour protéger le peuple américain, et je n’hésiterai jamais à le faire tant que j’exercerai cette fonction. Mais je ne mettrai pas nos soldats dans des situations périlleuses à moins que cela ne soit vraiment nécessaire ; je ne permettrai pas non plus que nos fils et nos filles soient enlisés dans des conflits sans fin. Nous devons livrer les combats qui doivent l’être, et non ceux qui ont la préférence des terroristes – les déploiements à grande échelle qui nous épuisent et qui pourraient bien alimenter l’extrémisme, au bout du compte.

Dès lors, tout en poursuivant activement et énergiquement les réseaux terroristes – au moyen d’efforts mieux ciblés et en renforçant la capacité de nos partenaires étrangers – l’Amérique ne doit plus être sur un pied de guerre permanent. (Applaudissements) Voilà pourquoi j’ai imposé des limites prudentes à l’utilisation de drones – car notre sécurité ne sera pas renforcée si les gens à l’étranger pensent que nous lançons des frappes dans leur pays sans tenir compte des conséquences.

Voilà pourquoi, en œuvrant avec le Congrès, je vais réformer nos programmes de surveillance – parce que le travail vital de notre communauté du renseignement dépend de la certitude qu’a le public, ici et à l’étranger, que la vie privée des simples citoyens est respectée. (Applaudissements)

Et maintenant que la guerre en Afghanistan tire à sa fin, il faut que ce soit l’année où le Congrès lèvera les dernières restrictions au transfert des détenus et où l’on fermera la prison de Guantanamo Bay (applaudissements) – parce qu’on lutte contre le terrorisme non seulement à l’aide du renseignement et des opérations militaires, mais aussi en restant fidèles aux idéaux de notre Constitution et en donnant l’exemple au monde. (Applaudissements)

Dans un monde de menaces complexes, notre sécurité et notre leadership dépendent de tous les éléments de notre puissance – y compris d’une diplomatie ferme et réglée par des principes. La diplomatie américaine a rallié plus de cinquante pays pour empêcher que des matières nucléaires ne tombent entre de mauvaises mains et elle nous a permis de réduire notre dépendance vis-à-vis des arsenaux de la guerre froide. La diplomatie américaine, secondée par la menace du recours à la force, est la raison pour laquelle les armes chimiques de la Syrie sont en train d’être éliminées. (Applaudissements)

Et nous continuerons à travailler avec la communauté internationale pour faire naître l’avenir que mérite le peuple syrien – un avenir sans dictature, sans terreur et sans peur. En ce moment même, la diplomatie américaine soutient les Israéliens et les Palestiniens alors qu’ils prennent part à des pourparlers difficiles, mais nécessaires, en vue de mettre fin au conflit, d’apporter la dignité et un État indépendant aux Palestiniens ainsi qu’une paix durable et la sécurité à l’État d’Israël – un État juif qui sait que l’Amérique sera toujours à ses côtés. (Applaudissements)

Et c’est la diplomatie américaine, secondée par des pressions, qui a stoppé la progression du programme nucléaire iranien – et fait reculer certaines parties de ce programme – pour la première fois en dix ans. Alors que nous sommes réunis ici ce soir, l’Iran a commencé à éliminer son arsenal d’uranium à un niveau élevé d’enrichissement. Il s’abstient d’installer des centrifugeuses perfectionnées. Des inspections sans précédent aident le monde à vérifier, chaque jour, que l’Iran n’est pas en train de fabriquer une bombe. Et avec nos alliés et partenaires, nous sommes engagés dans des négociations afin de voir si nous pouvons atteindre pacifiquement un objectif que nous partageons tous : empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. (Applaudissements)

Ces négociations seront difficiles. Elles pourraient échouer. Nous ne sommes pas dupes de l’appui que l’Iran accorde à des organisations terroristes, telles que le Hezbollah qui menace nos alliés ; et nous savons la méfiance qui existe entre nos pays, une méfiance qui ne va pas disparaître rien que parce qu’on le souhaite. Mais ces négociations ne reposent pas sur la confiance ; tout accord à long terme dont nous conviendrons devra être fondé sur des mesures vérifiables de nature à nous convaincre, nous et la communauté internationale, que l’Iran ne fabrique pas de bombe nucléaire. Si John F. Kennedy et Ronald Reagan ont réussi à négocier avec l’Union soviétique, il est alors certain qu’une Amérique forte et confiante en elle-même est en mesure de négocier avec des adversaires moins puissants aujourd’hui. (Applaudissements)

Les sanctions que nous avons mises en œuvre ont contribué à créer cette occasion. Mais je le dis clairement : si le Congrès me transmet maintenant une loi portant imposition de nouvelles sanctions qui menace de dérailler ces pourparlers, j’y opposerai mon veto. (Applaudissements) Dans l’intérêt de notre sécurité nationale, nous devons donner une chance à la diplomatie. (Applaudissements) Si les dirigeants de l’Iran ne saisissent pas cette occasion, je serai alors le premier à appeler à des sanctions supplémentaires, et me tiendrai prêt à exercer toutes les options pour garantir que l’Iran ne fabrique pas d’arme nucléaire. Mais si les dirigeants iraniens saisissent cette occasion, ce que nous ne tarderons guère à savoir, l’Iran pourrait alors franchir un cap important pour rejoindre la communauté des nations, et nous aurons relevé l’un des principaux défis à la sécurité de notre époque sans les risques de guerre.

Rappelons-nous, enfin, que notre leadership n’est pas défini seulement par notre défense contre les dangers qui nous menacent ; il l’est aussi par les possibilités considérables de faire le bien et de promouvoir l’entente de par le monde – de forger une plus grande coopération, d’élargir les nouveaux marchés, de libérer les peuples de la peur et du besoin. Et nul n’est en meilleure position que l’Amérique de tirer parti de ces possibilités.

Notre alliance avec l’Europe demeure la plus solide que le monde ait jamais connue. De la Tunisie à la Birmanie, nous appuyons ceux qui ont la volonté de s’atteler au dur labeur de la construction d’une démocratie. En Ukraine, nous soutenons le principe que chacun a le droit de s’exprimer librement et pacifiquement, et d’avoir son mot à dire dans l’avenir de son pays. À travers l’Afrique, nous unissons des entreprises et des gouvernements afin de doubler l’accès à l’électricité et de contribuer à mettre un terme à la pauvreté extrême. Aux Amériques, nous forgeons de nouvelles relations commerciales, mais nous élargissons aussi les échanges culturels et éducatifs entre les jeunes. Et nous continuerons à porter notre attention sur la région Asie-Pacifique, où nous appuyons nos alliés, forgeons un avenir de sécurité et de prospérité renforcées et offrons notre aide à ceux qui sont frappés par les catastrophes – comme nous l’avons fait aux Philippines, où nos Marines et nos ressortissants civils se sont précipités au secours des sinistrés victimes d’un typhon qui les ont accueillis en leur disant : « Nous n’oublierons jamais votre bonté » et « Que Dieu bénisse l’Amérique ».

Nous faisons tout cela car cela contribue à promouvoir notre sécurité à long terme, et parce que nous croyons en la dignité inhérente à tous les êtres humains et en leur égalité, quelles que soient leur race ou leur religion, leurs croyances ou leur orientation sexuelle. Et la semaine prochaine, le monde verra un exemple de cet attachement lorsque l’équipe USA s’avancera sous nos couleurs - rouge, blanc et bleu - au stade olympique et rapportera des médailles d’or aux États-Unis. (Applaudissements.)

Public - USA ! USA ! USA !

Le président - Mes compatriotes, aucun pays au monde n’accomplit ce que nous accomplissons. Sur tous les dossiers, le monde se tourne vers nous, non seulement en raison de la taille de notre économie ou de notre puissance militaire, mais aussi en raison des idéaux que nous défendons et des fardeaux que nous épaulons pour les faire progresser.

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Notre liberté, notre démocratie, n’ont jamais été chose aisée. Nous trébuchons parfois ; nous commettons des erreurs ; nous nous sentons contrariés ou découragés. Mais depuis plus de deux cents ans, nous mettons tout cela de côté et serrons les rangs pour faire tourner la roue du progrès – pour créer, renforcer et élargir les possibilités de la réussite personnelle ; pour libérer d’autres nations de la tyrannie et de la peur ; pour promouvoir la justice, l’équité et l’égalité devant la loi, afin que les mots couchés sur le papier par nos fondateurs deviennent réalité pour chaque citoyen. L’Amérique que nous désirons pour nos enfants – une Amérique montante où le travail honnête abonde et où les communautés sont solides ; où la prospérité est partagée sur une vaste assise et où les chances de réussir offertes à tous nous mènent aussi loin que nos rêves et notre labeur peuvent nous porter – mais rien de tout cela n’est facile. Pourtant, si nous travaillons ensemble, si nous faisons appel au meilleur de nous-mêmes, les pieds fermement plantés sur terre aujourd’hui mais les yeux tournés vers l’horizon de demain, je sais que cette Amérique est à notre portée.

Croyez-le.

Que Dieu vous bénisse, et que Dieu bénisse les États-Unis d’Amérique. (Applaudissements)