Bonjour à tous. Désolé de vous faire attendre. J’étais au téléphone.

Aujourd’hui, j’annonce que les États-Unis ciblent le principal pilier de l’économie russe.

Nous interdisons toutes les importations de pétrole, de gaz et d’énergie russes.

Cela signifie que le pétrole russe ne sera plus acceptable dans les ports américains et que le peuple américain portera un autre coup puissant à la machine de guerre de Poutine.

Il s’agit d’une décision qui bénéficie d’un fort soutien bipartite au Congrès et, je crois, dans le pays.

Les Américains ont rallié le soutien – se sont ralliés pour soutenir le peuple ukrainien et ont clairement indiqué que nous ne participerons pas au financement de la guerre de Poutine.

Nous avons pris cette décision en étroite consultation avec nos Alliés et nos partenaires dans le monde, en particulier en Europe, parce qu’une réponse unie à l’agression de Poutine est mon objectif primordial, pour faire en sorte que l’intégralité de l’OTAN, de l’l’UE et de nos alliés restent totalement unis.

Nous mettons cette interdiction en œuvre, sachant que nombre de nos alliés et partenaires européens pourraient ne pas être en mesure de s’y associer.

Les États-Unis produisent beaucoup plus de pétrole sur leur territoire que l’ensemble de l’Europe – que tous les pays européens réunis. En fait, nous sommes un exportateur net d’énergie. Nous pouvons donc franchir ce pas, alors que d’autres ne sont pas en mesure de le faire.

Mais nous travaillons en étroite collaboration avec l’Europe et nos partenaires pour mettre au point une stratégie à long terme afin de réduire également leur dépendance vis-à-vis de l’énergie russe.

Nos équipes discutent activement de la manière d’y parvenir. Et aujourd’hui, nous restons unis – nous restons unis dans notre objectif de maintenir une pression croissante sur Poutine et sa machine de guerre.

C’est une étape que nous franchissons pour mettre Poutine encore plus en difficulté. Mais cela aura aussi un coût ici aux États-Unis. J’ai dit que je serais franc avec le peuple américain depuis le début. Et quand j’en ai parlé pour la première fois, j’ai dit que défendre la liberté allait avoir un coût – cela va nous coûter aussi, aux États-Unis.

Les républicains comme les démocrates le comprennent. Les républicains et les démocrates ont été clairs sur le fait que nous devons le faire.

Au cours de la semaine dernière, j’ai parlé à plusieurs reprises avec le président Zelensky de la situation sur le terrain et de la poursuite de nos consultations avec nos alliés européens et – au sujet du soutien américain à l’Ukraine et au peuple ukrainien.

Jusqu’à présent, nous avons fourni plus d’un milliard de dollars d’aide à la sécurité à l’Ukraine. Des cargaisons d’armes défensives arrivent chaque jour en Ukraine en provenance des États-Unis. Et ce sont nous, les États-Unis, qui coordonnons la livraison par nos Alliés et partenaires d’armes similaires, de l’Allemagne à la Finlande en passant par les Pays-Bas. Nous l’organisons.

Nous fournissons également une aide humanitaire au peuple ukrainien, à la fois à ceux qui sont encore en Ukraine et à ceux qui ont fui en sécurité vers un pays voisin.

Nous travaillons avec des organisations humanitaires pour envoyer des dizaines de milliers de tonnes de nourriture, d’eau et de fournitures médicales supplémentaires en Ukraine, et d’autres sont en route.

Au cours du week-end, j’ai envoyé le secrétaire Blinken à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine, et en Moldavie pour voir personnellement quelle était la situation sur place et m’en informer.

Le général Milley, président des chefs d’état-major interarmées de notre département de la Défense, est également – était également en Europe, où il a rencontré ses homologues et nos Alliés sur le flanc oriental de l’OTAN pour les rassurer – les pays voisins de la Russie, des pays de l’OTAN – sur le fait que nous respecterons notre engagement envers l’OTAN, un engagement sacré envers l’Article 5.

La vice-présidente Harris rencontrera également cette semaine nos alliés en Pologne et en Roumanie.

J’ai été clair sur le fait que les États-Unis partageront la responsabilité de l’aide aux réfugiés afin que les coûts ne soient pas entièrement supportés par les pays européens limitrophes de l’Ukraine.

Et hier, j’ai parlé avec mes homologues de France, d’Allemagne et du Royaume-Uni de l’escalade de la violence de la Russie contre l’Ukraine et des mesures que nous allons prendre avec nos Alliés et nos partenaires du monde entier pour répondre à cette agression.

Nous mettons en œuvre le paquet de sanctions économiques le plus important de l’histoire, et cela cause des dommages importants à l’économie russe.

Il a provoqué, très franchement, l’effondrement de l’économie russe. Le rouble russe a maintenant chuté de 50 % depuis que Poutine a annoncé sa guerre. Un rouble vaut désormais moins qu’un cent américain. Un rouble équivaut à moins d’un cent américain.

Et nous empêchons la Banque centrale de Russie de soutenir le rouble et de maintenir sa valeur. Elle ne pourra pas le faire maintenant.

Nous avons coupé les plus grandes banques russes du système financier international, et cela a paralysé leur capacité à traiter avec le reste du monde.

De plus, nous bloquons l’accès de la Russie à la technologie, comme les semi-conducteurs, sapons les fondements de sa puissance économique et affaiblissons son armée pour des années.

De grandes entreprises se retirent entièrement de Russie, sans même qu’on leur demande. Au cours du week-end, Visa, Mastercard, American Express, ont tous suspendu leurs services en Russie. Tous.

Elles vont rejoindre une liste croissante d’entreprises américaines et mondiales allant de Ford à Nike en passant par Apple qui ont suspendu leurs activités en Russie.

La bourse américaine a cessé de négocier de nombreux titres russes. Et le secteur privé est uni contre la guerre perfide choisie par la Russie.

Le département de la Justice des États-Unis a réuni un groupe de travail dédié aux poursuites à l’encontre de la Russie – des crimes des oligarques russes.

Et nous nous joignons à nos alliés européens pour trouver et saisir leurs yachts, leurs appartements de luxe, leurs jets privés et tous leurs gains mal acquis pour nous assurer qu’ils partagent la douleur de la guerre de Poutine.

Ce sont d’ailleurs des yachts géants. Vous en avez parlé dans vos journaux. Je veux dire, certains d’entre eux sont – je pense que j’ai lu que l’un d’eux faisait plus de 122 mètres de long. Je veux dire, c’est – cela vaut des centaines de millions de dollars.

La décision d’aujourd’hui n’est pas sans coût chez nous. Les conséquences de la guerre de Poutine se font déjà sentir à la pompe à essence pour les familles américaines.

Depuis que Poutine a commencé à renforcer sa présence militaire aux frontières ukrainiennes, depuis seulement ce moment, le prix du gaz à la pompe en Amérique a augmenté de 75 cents. Et avec cette mesure, il va encore monter.

Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour minimiser la hausse des prix de Poutine ici chez nous. En coordination avec nos partenaires, nous avons déjà annoncé que nous libérons 60 millions de barils de pétrole de nos réserves pétrolières communes. La moitié, 30 milliards – millions, excusez-moi – vient des États-Unis.

Et nous prenons des mesures pour garantir un approvisionnement fiable en énergie dans le monde.

Et nous allons également continuer à travailler avec tous les outils à notre disposition pour protéger les familles et les entreprises américaines.

Maintenant, permettez-moi, permettez-moi de dire ceci. Aux compagnies pétrolières et gazières et aux sociétés de financement qui les soutiennent : nous comprenons que la guerre de Poutine contre le peuple ukrainien fait grimper les prix. Nous comprenons cela. Cela va de soi. Mais – mais, mais, mais – ce n’est pas une excuse pour appliquer des augmentations de prix excessives ou augmenter les bénéfices ou toute autre action visant à tirer profit de cette situation ou des consommateurs américains – les exploiter.

L’agression de la Russie nous coûte à tous, et ce n’est pas le moment de profiter de la situation ou de pratiquer des prix excessifs.

Je tiens à être clair sur ce que nous ne tolérerons pas, mais je tiens également à reconnaître les entreprises des industries pétrolières et gazières qui se retirent de Russie et rejoignent d’autres entreprises qui montrent l’exemple.

C’est un moment où nous devons assumer notre part de responsabilité et faire en sorte de ne pas profiter de la situation.

Écoutez, permettez-moi d’être clair sur deux autres points. Premièrement, il n’est tout simplement pas vrai que mon administration ou mes politiques freinent la production d’énergie nationale. Ce n’est tout simplement pas vrai.

Même au milieu de la pandémie, les entreprises aux États-Unis ont pompé plus de pétrole pendant ma première année au pouvoir qu’elles ne l’ont fait pendant la première année de mon prédécesseur.

Nous approchons des niveaux record de production de pétrole et de gaz aux États-Unis, et nous sommes en bonne voie pour établir un record de production de pétrole l’année prochaine.

Aux États-Unis, 90 % de la production pétrolière terrestre s’effectue sur des terres qui n’appartiennent pas au gouvernement fédéral. Et sur les 10 % restants qui interviennent sur des terres fédérales, l’industrie pétrolière et gazière loue des millions d’acres. Elle a maintenant 9 000 permis de forage. Elle pourrait procéder à l’extraction en ce moment même, elle le pouvait hier, la semaine dernière, l’année dernière. Elle dispose de 9 000 permis pour exploiter des gisements terrestres qui sont déjà approuvés.

Alors permettez-moi d’être clair – permettez-moi d’être clair : elle ne s’en sert pas à des fins de production maintenant. C’est sa décision. Ce sont les faits. Nous devrions être honnêtes sur les faits.

Deuxièmement, cette crise est un rappel brutal du fait que pour protéger notre économie sur le long terme, nous devons devenir parvenir à l’indépendance énergétique.

J’ai eu de nombreuses conversations au cours des trois derniers mois avec nos amis européens sur le fait qu’ils doivent se sevrer de la Russie – du pétrole russe. Ce n’est tout simplement pas – ce n’est tout simplement pas tenable.

Il s’agit d’une motivation supplémentaire pour accélérer la transition vers une énergie propre. C’est une perspective, comme je l’ai dit, que partagent nos alliés européens et le – un avenir où, ensemble, nous pouvons parvenir à une plus grande indépendance.

L’assouplissement des réglementations environnementales ou le retrait des investissements dans les énergies propres ne – laissez-moi vous l’expliquer – ne réduiront pas les prix de l’énergie pour les familles. Mais transformer notre économie pour qu’elle fonctionne avec des véhicules électriques alimentés par de l’énergie propre, avec des crédits d’impôt pour aider les familles américaines à isoler leurs logements et à utiliser moins d’énergie, cela aura un impact positif.

Et si nous le pouvons – si nous faisons ce que nous pouvons, cela signifiera que personne n’aura à s’inquiéter du prix à la pompe à l’avenir.

Cela signifie que des tyrans comme Poutine ne pourront pas utiliser les combustibles fossiles comme armes contre d’autres nations.

Et cela fera de l’Amérique un leader mondial de la fabrication et de l’exportation de technologies d’énergie propre du futur vers des pays du monde entier.

C’est l’objectif vers lequel nous devons œuvrer d’urgence.

Ces deux dernières semaines, le peuple ukrainien a été une source d’inspiration pour le monde – et je l’entends au sens littéral. Il a inspiré le monde par sa bravoure, son patriotisme, sa détermination indomptable à vivre libre.

La guerre de Poutine – la guerre de Poutine a causé d’énormes souffrances et des pertes de vie inutiles à des femmes, des enfants, à tout le monde en Ukraine – à la fois en Ukraine et, devrais-je ajouter, aux Russes.

Les dirigeants ukrainiens, ainsi que du monde entier, ont appelé à plusieurs reprises à un cessez-le-feu, à une aide humanitaire, à une véritable diplomatie. Mais Poutine semble déterminé à continuer sur sa lancée meurtrière quoi qu’il en coûte.

Poutine cible maintenant les villes et a ciblé des villes et des civils – des écoles, des hôpitaux, des immeubles d’habitation.

La semaine dernière, il a attaqué la plus grande centrale nucléaire d’Europe, au mépris apparent des risques de déclenchement d’une fusion nucléaire.

Il a déjà fait de 2 millions d’Ukrainiens des réfugiés.

La Russie continuera peut-être à avancer à un prix horrible, mais il est déjà clair que l’Ukraine ne sera jamais une victoire pour Poutine.

Poutine pourra peut-être prendre une ville, mais il ne pourra jamais tenir le pays. Et si nous ne répondons pas aujourd’hui à l’assaut de Poutine contre la paix et la stabilité mondiales, le coût pour la liberté et le peuple américain en sera encore plus élevé demain.

Nous allons donc continuer à soutenir le courageux peuple ukrainien dans sa lutte pour son pays. Et j’appelle le Congrès à adopter le programme d’aide à l’Ukraine de 12 milliards de dollars comme je le lui ai demandé récemment.

Le peuple ukrainien démontre par son courage physique qu’il n’est pas près de laisser Poutine prendre ce qu’il veut. C’est clair. Il défendra sa liberté, sa démocratie, sa vie.

Et nous allons continuer à fournir une assistance en matière de sécurité, une assistance économique et une assistance humanitaire. Nous allons le soutenir contre la tyrannie, l’oppression, la violence à des fins d’assujettissement.

Les gens, partout, et je pense que certains d’entre vous en sont peut-être même surpris, partout, les gens s’insurgent pour la liberté. Et lorsque l’histoire de cette guerre sera écrite, la guerre de Poutine contre l’Ukraine aura affaibli la Russie et renforcé le reste du monde.

Que Dieu bénisse tous ces héros de l’Ukraine. Et maintenant je pars au Texas. Merci beaucoup.

(Conversations de journalistes.)

Je sais qu’il y a beaucoup de questions…

Q : Monsieur le Président, allez-vous interrompre le commerce avec la Russie ? Allez-vous interrompre les relations commerciales avec la Russie ?

MONSIEUR LE PRÉSIDENT : Je sais qu’il y a beaucoup de questions, mais il reste encore beaucoup de choses à clarifier. Et je vais attendre que nous ayons plus d’informations. Merci.