Les pays musulmans refusent d’envoyer des forces de maintien de la paix en Irak

L’idée de déployer une « force musulmane de maintien de la paix » afin de stabiliser l’Irak n’a pas suscité l’enthousiasme des pays membres de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), lors de la réunion préparatoire qui s’est tenue, lundi 13 octobre 2003.
Hoshyar Zebari, ministre des Affaires étrangères du Conseil de Gouvernement irakien, nommé par les États-Unis, avait en effet déclaré, devant la presse, qu’il accueillerait bien volontiers toute aide de la part des pays membres de l’OCI réunis en Malaisie, afin de stabiliser l’Irak.
Il ne s’est néanmoins pas montré très optimiste, du fait que la plupart des pays musulmans ont déjà rejeté l’idée d’envoyer des troupes en Irak sans mandat de l’ONU.
A Singapour, le roi Abdallah de Jordanie a déclaré que les voisins de l’Irak tels que son pays ou la Turquie ne devraient pas s’impliquer : « Aucun pays frontalier ne devrait y jouer un rôle actif car ils ont tous un programme à respecter ».
Seule la Turquie a offert pour l’instant d’envoyer des forces de maintien de la paix.
Le ministre malaisien des Affaires étrangères, Syed Hamid Albar, qui a présidé les discussions de lundi, a déclaré qu’une force de maintien de la paix issue de l’OCI était improbable car « l’OCI n’est pas une organisation qui a une puissance militaire, et notre charte ne prévoit pas de nous autoriser à former une force militaire au sein de l’OCI ».
Le Conseil des Ministres de la Défense du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), qui se réunissait ce même lundi, n’a pas choisi d’évoquer la question de l’envoi de troupes en Irak, d’après le prince Abdul Rahman, qui a mené la délégation saoudienne. « Cette question ne sera jamais abordée par le Conseil des Ministres de la Défense », a-t-il déclaré.