Le président libanais, Émile Lahoud, a condamné, mardi 4 novembre 2003, « les tentatives de certains membres du Congrès et du Sénat US visant à pousser leur pays à être encore plus injuste à l’encontre du droit des peuples » du Proche-Orient. Il faisait référence au dernier projet en date d’une congresswoman américaine portant sur l’implantation des réfugiés palestiniens dans les pays où ils sont établis.
Ce projet, qui vise à empêcher que ces réfugiés ne revendiquent un « droit de retour » en Israël, signifie, d’après Lahoud, « la liquidation de la cause palestinienne, d’autant plus que les instigateurs sont ceux-là mêmes qui ont adopté avec enthousiasme le Syria Accountability Act ».
Selon lui, « il est temps aujourd’hui que l’Administration américaine se rende compte du danger que représente l’influence israélienne et sioniste en son sein. C’est cette influence qui a grandement contribué à l’implication US en Irak et au dynamitage des initiatives pacifiques que l’Administration américaine a tenté de véhiculer pour régler le conflit arabo-israélien ».
Le président libanais a également reçu, mardi 4, l’ambassadeur allemand Guenter Kniess, avec lequel il a évoqué, bien évidemment, les relations bilatérales, ainsi que la situation régionale et les positions de Beyrouth et de Berlin vis-à-vis des derniers rebondissements.

Source
L&8217;Orient Le Jour (Liban)

« Le chef de l’État appelle l’Administration américaine à se débarrasser de l’influence israélienne et sioniste », L’Orient Le Jour, 5 novembre 2003.