Je suis d’accord pour dire qu’il n’y a encore jamais eu un pape qui soit en si bons termes avec l’Autriche, aussi bien à travers ses contacts personnels, sa connaissance de notre Église, ses nombreux séjours et ses amitiés personnelles avec des évêques autrichiens ainsi qu’avec notre cardinal. Il y a un axe Ratzinger-Schönborn [1]. Schönborn a été son élève et il a collaboré directement avec Ratzinger en tant que secrétaire de rédaction du catéchisme mondial. Le nouveau pape a été d’un grand secours ces dernières années où les problèmes étaient nombreux dans notre Église.
Nous nous faisons quelques soucis au sujet de l’éventuel départ de l’archevêque pour Rome dans la Congrégation de la foi, cela nous ferait beaucoup de peine de le perdre. Il serait très qualifié pour ce poste à cause de son expérience en théologie, de ses nombreuses prêches. Il serait cependant surprenant qu’un germanophone occupe ce poste deux fois de suite. De toutes façons, Ratzinger ne part pas en retraite, il est devenu pape. Je souhaite que nous gardions le cardinal Schönborn à Vienne. Cela va se décider dans les prochains jours. Il pourrait cependant être appelé à Rome par Ratzinger car le nouveau pape va avoir besoin de soutien.

Source
Die Presse (Autriche)

« Er wäre für Rom qualifiziert », par Anton Faber, Die Presse, 21 avril 2005.

[1l’archevêque de Vienne, le cardinal Christoph Schönborn