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À Son Excellence Bruno Eduardo Rodriguez Parrilla
Ministre des Affaires étrangères de la République de Cuba
La Havane

Cher Monsieur le Ministre,

Le défenseur cubain des droits de l’homme Jose Daniel Ferrer [photo] a enduré plus de 100 jours de détention arbitraire et a été à plusieurs reprises traîné, enchaîné, battu et brûlé aux mains du régime que vous représentez. Le gouvernement des Etats-Unis se joint aux voix internationales qui exigent la libération immédiate de Ferrer. Le Parlement européen, les Nations unies, l’Organisation des États américains, Amnesty International, ainsi que des journalistes et des organisations de défense des droits de l’homme du monde entier ont condamné le traitement de Ferrer et d’autres défenseurs des droits humains comme lui par votre régime.

Ce n’est pas la première fois que votre régime cible Ferrer. Il a été emprisonné de 2003 à 2011 pour avoir plaidé pour la démocratie et le respect des droits humains à Cuba.

Les fausses accusations actuelles à l’égard de Ferrer suivent un schéma familier de harcèlement, de violence et d’arrestations arbitraires à l’encontre de Cubains dont le seul but est de défendre la démocratie et les libertés politiques et économiques qui permettraient la prospérité à Cuba. Il ne peut pas être un crime de critiquer les politiques qui ont fait reculer le développement de Cuba au cours des 61 dernières années.

Les États-Unis n’oublieront jamais les Cubains courageux qui ont risqué leur vie pour un Cuba libre. Tant qu’il n’y aura pas de démocratie ni de respect des droits humains à Cuba et que tous les prisonniers politiques ne seront pas libérés, les États-Unis continueront de faire porter au régime la responsabilité de ses abus. Pour le bien du peuple cubain et pour le bien de votre nation, nous vous exhortons à libérer Jose Daniel Ferrer immédiatement et à faire le premier pas vers un avenir meilleur pour Cuba.

Sincères salutations,