Le New York Times rapporte, dans son édition du 9 juin, qu’Iyad Allaoui, président de l’Accord national irakien et nouveau Premier ministre désigné par les États-Unis, a eu recours à des actions terroristes au début des années 1990 pour tenter de renverser Saddam Hussein. Pour chaque opération, il était rémunéré par la CIA qui voyait en lui une alternative à l’encombrant Ahmed Chalabi du Conseil national irakien (CNI). En plus d’activités de sabotage, les hommes d’Allaoui se livraient, selon différents responsables des services de renseignement états-uniens de l’époque, à des attentats à la voiture piégée devant des objectifs civils. Robert Baer, agent de la CIA basé dans la région pendant cette période, évoque notamment une attaque contre un bus de ramassage scolaire. Un cinéma de Bagdad aurait été visé par une opération similaire, faisant de nombreuses victimes. Ces révélations sèment le doute quant à la capacité d’Iyad Allaoui à remplir la première tâche qui lui a été fixée : sécuriser le pays et mettre un terme aux attentats à la bombe ainsi qu’aux actions de la résistance.