Au lendemain d’une réunion qui s’est tenue au Siège des Nations Unies sur les aspects techniques de la reconstruction de l’Irak, M. Ramiro Lopes da Silva, Coordonnateur des opérations humanitaires des Nations Unies pour l’Irak, a déclaré au cours d’une conférence de presse, que les Nations Unies devaient avoir leur place au sein de l’Administration intérimaire iraquienne afin de travailler en étroite collaboration à la planification de la reconstruction du pays. Une telle collaboration est une condition sine qua non, a-t-il estimé, avant d’ajouter que le temps nécessaire devait être donné à la maturation du processus politique allant dans ce sens. De même, selon lui, les organes représentant l’Administration intérimaire irakienne doivent être mis en place et fonctionner rapidement.

En réponse à une question sur les raisons pour lesquelles la réunion des donateurs pour la reconstruction de l’Irak a été fixée en octobre au lieu de septembre prochain, ainsi que sur l’opportunité d’une telle réunion, M. Lopes da Silva a fait savoir qu’il était important de déterminer un calendrier afin d’engager le processus préparatoire de la Conférence. Aussi bien pour les Nations Unies que pour de nombreux Etats Membres et organisations internationales présents à la réunion d’hier, l’établissement d’une Administration intérimaire irakienne représentative est indispensable.

Interrogé sur la façon dont les 259 millions de dollars requis par l’Appel humanitaire révisé pour l’Irak allaient être distribués, M. Lopes da Silva a expliqué que cette somme couvrirait douze secteurs allant de la santé, domaine où les besoins sont les plus importants actuellement, à des activités de déminage dont les besoins en la matière ont triplé depuis l’Appel d’urgence lancé en mars. Il n’est pas prévu de cibler cette distribution sur des villes spécifiques. Les besoins sectoriels ainsi que géographiques ont déjà été identifiés.

M. Lopes da Silva a ajouté qu’au moment où l’été s’installe en Irak et en raison de la profonde négligence dont a été victime l’extrême sud du pays, la majeure partie de cette somme irait aux gouvernorats de cette région, autour de Bassorah. De façon générale, les 259 millions seront répartis à l’échelon national avec des différences en fonction des secteurs.

Actuellement, a-t-il poursuivi, l’appel pour l’Irak concerne la reconstruction d’urgence et non pas des programmes plus larges de reconstruction. Ce dernier point sera abordé lors des discussions qui auront lieu cet automne. Il s’agira, a-t-il fait remarquer, de discussions complexes car l’Irak possède la seconde réserve de pétrole la plus importante au monde. C’est pour cette raison que la réunion d’octobre sera centrée sur les besoins pour 2004 et évaluera ceux des années à venir. Au moment où le programme pour l’Irak entrera en application, le secteur pétrolier national jouera un rôle important, a conclu M. Lopes da Silva. 

Source : service de presse de l’ONU