Au début de l’année 1981, Moshe Arens, président de la commission des Affaires étrangères et des questions de sécurité de la Knesset avait déclaré qu’Israël ne laisserait pas l’Irak acquérir des armes nucléaires. Quelques mois plus tard, Israël bombardait le réacteur d’Osirak. Aujourd’hui, les déclarations du chef du Mossad et du ministre de la Défense israélien laissent penser que c’est l’Iran qui est en tête de liste des cibles d’Israël.
L’échec de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) à régler le problème rend une attaque israélienne contre les installations nucléaires iraniennes probable. Israël sait d’autant mieux comment l’Iran procède pour acquérir des armes nucléaires qu’il a procédé de la même façon pour constituer son arsenal. Israël avait fait construire par les Français son réacteur nucléaire et avait acquis de l’eau lourde en provenance de Norvège en affirmant vouloir les utiliser à des fins pacifiques. L’administration Eisenhower avait demandé des garanties et avait obtenu des promesses des autorités israéliennes. Kennedy avait même demandé des inspections, mais elles n’avaient rien donné. Israël est devenu une puissance nucléaire malgré les menaces états-uniennes de suspendre l’aide qui n’étaient que du bluff.
Aujourd’hui, à moins que Téhéran fasse son mea culpa et démantèle son programme, Israël risque de frapper l’Iran.

Source
Los Angeles Times (États-Unis)

« Iran May Hide Its Nuclear Ambitions From Some, but Not Israël », Bennett Ramberg, Los Angeles Times, 10 décembre 2003.