La 42e conférence annuelle sur la politique de sécurité s’est tenue à Munich les 4 et 5 février 2006. Les 300 participants ont évoqué l’élargissement de l’OTAN et la crise iranienne. Angela Merkel, Donald Rumsfeld, John McCain, Michèle Alliot-Marie et Mikhaïl Sakachvili se sont succédés à la tribune.

Le projet d’élargissement de l’OTAN à l’ensemble des alliés des États-Unis avait été explicité dans un rapport de l’ancien Premier ministre espagnol Jose-Maria Aznar, L’OTAN, une alliance pour la liberté. Il y évoquait la possibilité d’y faire adhérer non seulement l’Ukraine et la Géorgie, mais aussi le Japon et l’Australie, et pourquoi pas Israël. L’Alliance serait ainsi devenue une coalition permanente au service du Bien tel que défini par la Maison-Blanche.

Cependant, on ne voyait pas trop le lien imaginé par les organisateurs de la Conférence entre l’élargissement et la crise iranienne. L’explication de texte en a été donnée juste avant par M. Aznar lors d’une présentation préparée par George Schultz au Hoover Institute, puis dans une tribune publiée par le Wall Street Journal : l’OTAN devrait avoir pour mission de coaliser les États occidentaux ou occidentalisé pour vaincre le djihad en général (comprendre l’islam) et l’Iran en particulier. L’adhésion d’Israël à l’Alliance créerait une obligation à tous les autres États membres de porter secours à l’État juif s’il était attaqué par l’Iran, même en légitime défense.