Depuis le début, George W. Bush a affirmé que les États-Unis devaient mener et gagner la guerre au terrorisme. Aujourd’hui, la bataille centrale de cette guerre est l’Irak. SI nous la perdons, le monde entier baissera les bras.
Durant la Seconde Guerre mondiale ou durant la Guerre de Sécession, il y eut aussi des moments de désespoirs, mais ils ont été surmontés. Lors de la Guerre civile, Lincoln pensait que la situation favoriserait son adversaire politique, George McClellan, favorable à un arrêt du conflit et au maintien de l’esclavage dans le Sud. Pourtant il tint bon et il fut réélu avec 80 % des voix des soldats. Cela lui a permis d’abolir l’esclavage et d’entamer le long processus de réconciliation entre le Nord et le Sud.
Bush veut passer le pouvoir à un gouvernement intérimaire irakien le 30 juin et organiser des élections en janvier 2005, mais cela nécessite des conditions de sécurité et une défaite des insurgés. Il faut qu’il suive l’exemple de Lincoln et poursuive le but premier en se moquant des critiques. Toutes les insurrections armées qui s’opposent à la transition démocratique doivent être détruites. Une telle victoire militaire sera respectée par les sunnites, chiites et Kurdes et le nouveau pouvoir irakien sera renforcé. Le succès dans la guerre au terrorisme dépend donc de frappes militaires décisives contre les insurgés. Après une victoire militaire, celle de Bush suivra.

Source
Washington Post (États-Unis)
Quotidien états-unien de référence, racheté en août 2013 par Jeff Bezos, fondateur d’Amazon.

« Crush the Insurgents in Iraq », par William Kristol et Lewis E. Lehrman, Washington Post, 23 mai 2004