Gerardo Hernández, Ramón Labañino, Antonio Guerrero, Fernando
González et René González ont été arrêtés à Miami au petit matin, un
samedi, en1988, et tout de suite envoyés dans des cellules
disciplinaires de prisons de haute sécurité. C´était le début prémédité
de la longue histoire d´une persécution acharnée et d´un exemple
évident de prévarication.

Le délit qui leur était imputé et qui a été reconnu par les
juges et les procureurs était d´avoir transmis à Cuba des informations
sur les activités criminelles que des groupes terroristes d´origine
cubaine installés aux États-Unis exécutaient impunément contre l´ile, y
compris sur les territoires de pays tiers ou celui des propres États-
Unis.

Depuis l´instruction du procès, en 1988, l´intention du
gouvernement d´empêcher par tous les moyens que la justice se fasse
entendre a été évidente.

La nécessité, pour Cuba, de protéger son peuple des actions de
criminels qui jouissent d´une totale impunité aux États-Unis a été niée
par ceux-là même qui auraient dû défendre la correcte application des
lois de leur propre pays.

Ces lois précisent que les personnes qui agissent pour éviter un
fait d´une grande gravité sont exempt de toute charge car la société
reconnait la nécessité et même les bénéfices qu´apporte leur action.
Le gouvernement des États-Unis a utilisé souvent ce droit de
nécessité pour justifier les caractéristiques spéciales de son combat « 
anti-terroriste » et en particulier ses guerres d´agression contre
d´autres pays.

Mais, dans le cas de Cuba, c´est le simple droit de s´informer
pour savoir quand, comment et où le peuple cubain serait agressé qui
leur a été nié.

Le cas présente une grande quantité de détails sensationnalistes
qui feraient la joie des lecteurs ou des spectateurs de télévision. Il
pourrait même fournir la trame d´un excellent feuilleton pour ceux qui
en sont friands. Pourtant, il n´y a qu´à Miami que les médias ont donné
des informations, toujours fortement partialisées car sous l´influence
des groupes terroristes et en coordination directe avec les autorités
nord-américaines. Il n´y a, par exemple, pas eu une seule ligne sur les
17 mois pendant lesquels les prisonniers sont restés « au trou », comme
on dit dans le monde des prisons, c´est à dire dans les pires des
cellules disciplinaires.

Hors de Miami, la grande presse s´est pliée dès le début aux
manipulations politiques officielles et se sont tues sur l´affaire. Ils
ont ainsi manqué au devoir élémentaire des médias d´informer
objectivement et ils ont empêché que la société nord-américaine puisse
prendre conscience de l´injustice commise.

La conduite du procureur, totalement incorrecte, constitue un
véritable cas de prévarication. Elle a été un des facteurs principaux
sur lesquels s´est fondée la décision unanime de la commission du
Tribunal d´Appel qui, en 2005, a prononcé l´annulation des sentences
prises contre les Cinq et qui a demandé que se réalise un nouveau procès
(Court of Appeals for the Eleventh Circuit, No. 01-17176, 03-11087).

Cette décision a été ensuite annulée par un vote majoritaire de
l´ensemble des juges de ce tribunal, en raison des pressions de celui
qui à l´époque, était le procureur général, Alberto Gonzalez, en
contradiction avec ce qui devrait être la pratique normale du Droit aux
États-Unis, comme l´a souligné le Président du Parlement Cubain,
Ricardo Alarcon.

Au cours des 11 dernières années, les appellations et les
réclamations de prestigieuses personnalités du monde entier qui se sont
exprimés en faveur de la cause des Cinq, y compris devant le Cour
Suprême des États-Unis, se sont succédées sans aucun résultat.
Il est évident que les sombres intentions politiques du gouvernement
nord-américain pèsent toujours sur les magistrats et les juges.
Le 13 octobre prochain doit se produire une session de révision des
sentences d´Antonio Guerrero, de Ramón Labañino et de Fernando González.
Il s´agit là d´une autre étape dans le cadre de la jurisprudence des
États-Unis.

Actuellement, dans les villes et les villages des États-Unis et hors des
frontières de ce pays, des centaines de comités d´activistes réclament
que les cinq soient mis en liberté. Ils multiplient leurs actions pour
faire connaitre la vérité en utilisant les médias alternatifs et en
organisant des meetings et des conférences.
Un grand mouvement populaire est capable de déplacer une montagne. Cest
la somme de toutes ces actions qui peut rendre possible que ces cinq
cubains injustement condamnés puissent sortir de prison et revenir au
sein de leurs familles.

Source
Agence Cubaine de Nouvelles
L’Agence Cubaine de Nouvelles (ACN) est une division de l’Agence d’information nationale (AIN) de Cuba fondée le 21 mai 1974.

Cuba News Agency