La marche de la construction européenne suit son cours comme elle l’a toujours fait, en surmontant les crises. Le cliché selon lequel toute crise offre une opportunité semble vrai dans le cas de l’Union européenne. Le Traité constitutionnel européen (TCE) était un projet extraordinairement ambitieux puisqu’il devait être approuvé par tous les peuples et il n’a pas pu se réaliser. Mais nous trouverons une solution de repli. Nous l’avons toujours fait. L’Europe doit comprendre les défis d’un monde globalisé. Que les Français ou les Néerlandais aient ou non accepté le texte ne change rien au fait que nous sommes soumis à la concurrence de l’Inde et de la Chine. Chaque pays va devoir s’adapter.
Le 9 mai, j’ai été reçu très poliment par Vladimir Poutine. Dans le même temps, j’ai reçu de nombreuses lettres de soutien à la position de la Lettonie. Le 9 mai marque la liberté pour la moitié de l’Europe. Pour les États baltes, c’est le début d’une nouvelle occupation. Nous voudrions que Moscou le reconnaisse. Au contraire, la Russie essaye de conserver son influence sur les États voisins.

Source
Macleans.Ca (Canada)

« ’We’ll find a way out — Europeans always have’ », par Vaira Vike-Freiberga, Macleans.Ca, 20 juin 2005.