Bonjour. Bonjour à tous. Merci. Bonjour. Merci, M. le Sénateur Lieberman, de m’avoir invité à nouveau pour m’exprimer devant vous maintenant pour la deuxième année consécutive. Mark, c’est un plaisir d’être avec vous également. Apparemment, on vous a donné les fauteuils confortables ce matin.

Je souhaite également souhaiter la bienvenue à quelques invités importants. Comme l’a dit le sénateur Lieberman : M. le Ministre Al-Sabhan d’Arabie saoudite ; MM. les Ambassadeurs du Bahreïn et M. l’Ambassadeur Dermer ; Susan Azizadeh de l’Iranian American Jewish Federation. (Applaudissements) Oui, merci. (Rires.) Et Maziar Bahari, un grand champion des droits de l’Homme en Iran. Et je voudrais dire Salaam à tous les Iraniens qui écoutent aujourd’hui. J’ai beaucoup de choses à dire aux Iraniens ce

Je veux que, tous, vous vous imaginiez la scène à Abqaïq, en Arabie saoudite, un peu plus tôt ce mois-ci. Peu de temps avant l’aube, une pluie de missiles et de drones s’est abattue sur le plus grand site de traitement pétrolier d’Arabie saoudite. Beaucoup d’étrangers, dont des Américains, se trouvaient pas très loin. Les employés ont entendu les explosions, leurs enfants aussi. Au fait, mon fils n’a pas trouvé ça aussi drôle que vous que je me retrouve à la Cour pénale internationale. (Rires.) Enfin, il a dit qu’il aimerait bien assister au moins à l’ouverture. (Rires.)

Mais revenons aux choses sérieuses. Leurs enfants étaient là et, Dieu merci, personne n’est mort, mais ça aurait pu facilement se produire. En ce sens, tout le monde dans la région et dans le monde, en fait, a eu de la chance.

J’ai qualifié immédiatement cette attaque d’« acte de guerre », d’un État souverain contre un autre, parce que c’était le cas. C’était une attaque contre l’Arabie saoudite, un État souverain. Et en fait, c’était aussi une attaque contre l’économie mondiale.

Certains ont dit que c’était un jugement précipité, cette déclaration. L’Histoire, en l’espace de six jours, a prouvé que nous avions raison, que les États-Unis avaient vu juste. Notre réaction n’a pas été précipitée.

Nous avons été patients. Nous avons appelé nos partenaires. Nous avons établi les faits. Nous voulions nous assurer que tout le monde ait la possibilité de voir ce que nous savions.

Et, comme l’a dit le sénateur Lieberman cette semaine, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne ont publié une déclaration contenant leurs conclusions.

Ils ont déclaré, je cite : « Il est clair pour nous », pour ces trois pays, « Il est clair pour nous que l’Iran porte la responsabilité de cette attaque. Il n’y a pas d’autre explication plausible. »

Ils continuent ainsi : « Ces attaques ont été dirigées contre l’Arabie saoudite, mais elles concernent tous les pays et font croître le risque d’un conflit majeur. »

Et ils ont déclaré que « le moment est venu pour l’Iran d’accepter des négociations d’un cadre à long terme pour son programme nucléaire ainsi que sur les questions liées à la sécurité régionale ».

Certains ont fait savoir qu’ils avaient rejoint la position des États-Unis. Je crois qu’ils ont rejoint la réalité. Ils ont rejoint les faits tels que nous les voyons tous. Et c’est un progrès.

Des pays défendent cette réalité. Ils la dénoncent pour ce qu’elle est, ce que nous tous dans cette salle savons depuis longtemps.

C’est le début d’un éveil, un éveil à la vérité, à savoir que l’Iran est l’agresseur et non la victime, comme il le clame lors de sa tournée à Washington… ou bien, pardon, sa tournée à New York cette semaine.

Et c’est ce que la démocratie et la diplomatie américaine ont accompli.

Quand le président Trump est sorti du JCPOA, l’accord sur le nucléaire, il ne s’est pas contenté de prendre position pour [la sécurité] nationale américaine.

En fait, l’Iran commet des actes d’agression non provoqués depuis très longtemps, depuis maintenant 40 ans, contre son propre peuple, contre ses voisins et, en fait, contre la civilisation elle-même.

La liste est longue. Que ce soit en assassinant et en torturant ses propres ressortissants, en tuant des Américains du Liban à l’Irak, en offrant l’asile à Al-Qaïda encore aujourd’hui, l’Iran sème la destruction depuis 40 ans et, malheureusement, les conséquences pour lui sont moindres.

Pendant l’accord sur le nucléaire, pendant les négociations sur l’accord sur le nucléaire, les activités malveillantes de l’Iran n’ont pas ralenti d’un pouce alors que c’était le principe théorique de l’affaire. Grâce à Israël, nous savons maintenant qu’ils protégeaient, cachaient et préservaient en même temps leur savoir-faire nucléaire.

En fait, après la signature de l’accord et la livraison de palettes de billets, ils ont continué à soutenir le Hezbollah, le Hamas, les Houthis et les milices chiites à travers la région. Le monde les a trop apaisés, et puis il a financé leur terrorisme.

Au moment où le président Trump a pris ses fonctions, l’Iran n’avait toujours pas rejoint la communauté des nations, malgré ce qu’avait prédit le gouvernement précédent.

Ce que nous avons constaté : nous avons constaté une crise de réfugiés en Syrie en raison du soutien d’Assad par l’Iran ; un bourbier humanitaire au Yémen en raison de l’envoi d’armes par l’Iran aux Houthis ; un Irak fragile en raison du soutien par l’Iran des milices chiites, et un État client de l’Iran, autrement dit le Liban.

Nous avons vu des Iraniens emprisonnés et torturés, des citoyens américains et de beaucoup d’autres pays également détenus à tort.

Pas plus tard qu’hier, le président Trump a établi une distinction entre ceux qui pensent être « destinés à régner sur les autres » et « ceux, personnes et nations, qui cherchent seulement à régner sur eux-mêmes ». Le camp dans lequel se trouve la République islamique ne fait aucun doute.

C’est pourquoi l’an dernier, après être sortis de l’accord sur le nucléaire, nous avons commencé à exécuter la stratégie du président Trump, résumée en bref à une campagne de pression maximale. Mais c’est bien plus que ça.

Nous avons commencé à tarir les revenus utilisés par le régime pour financer la mort et la destruction, et nous en avons constaté les avantages. Nous avons commencé à faire pression sur le régime pour négocier un vrai accord, propre à garantir que le régime le plus fanatique du monde ne possèdera jamais les systèmes d’armes de destruction les plus dangereux de l’Histoire

Et comme l’a dit le président hier, « il est temps que les dirigeants iraniens cessent de menacer d’autres pays et qu’ils se concentrent sur la reconstruction de leur pays », pour leur propre peuple. « Il est temps que les dirigeants iraniens donnent enfin la priorité » à ces gens, « à leur peuple ». Et je suis certain, je suis certain que les Iraniens exigeront la même chose. (Applaudissements.) Et quand ils le feront, sachez que ce gouvernement les soutiendra. (Applaudissements.)

Nous avons mis en place des mesures sans précédent pour parvenir à notre objectif de paix.

Nous avons sanctionné les coupables haut placés pour le sang qu’ils ont sur les mains. Le Guide suprême, le ministre des Affaires étrangères Zarid et le CGRI en sont quelques exemples.

Nous avons frappé le secteur pétrochimique iranien, le secteur des métaux et le secteur bancaire avec des sanctions visant à priver le régime de milliards de dollars, et l’application de nos sanctions a été implacable et elle continuera de l’être.

Des milliers de sociétés dans le monde se conforment à nos sanctions car elles savent que leur succès se trouve auprès de l’Amérique et non de l’Ayatollah.

Et en imposant des sanctions sur le secteur des hydrocarbures du régime, nous avons bloqué la source première de revenus pour l’Iran. Plus de 30 pays ont réduit à zéro leurs importations pétrolières en provenance de l’Iran. Et à l’avenir, nos sanctions contre le secteur pétrolier iranien priveront le régime de jusqu’à 50 milliards de dollars par an. Il convient de noter que ces sanctions, à leur pic, n’ont été appliquées qu’à partir de mai, soit environ cinq mois. Il y a encore beaucoup à faire.

Et nous nous estimons heureux. La puissance des États-Unis est telle qu’aucun autre pays n’aurait pu exercer une pression de cette ampleur.

Cette pression sans précédent pousse également le régime à réagir agressivement dans sa panique et, comme nous le constatons, à mentir publiquement.

Ils ont recours à toutes les tactiques de leur playbook pour nous entraîner dans un conflit, pour créer des divisions entre les pays et pour les obliger à agir à coup d’extorsion. Mais dites-vous bien que leur playbook ne va pas marcher.

Cet été, l’Iran a attaqué des pétroliers sur des eaux internationales, il a détruit un aéronef américain sans pilote, il a fait fi de ses engagements nucléaires et menacé d’en ignorer d’autres, et il continue d’appeler à l’annihilation d’Israël.

Et pas plus tard qu’hier, le régime a ajouté votre organisation, une association pacifique sans but lucratif, comme l’a dit le sénateur Lieberman, à sa liste de groupes terroristes, comme il l’a fait pour nos amis de la FDD [Foundation for Defense of Democracies] il y a quelques semaines encore.

C’est scandaleux. C’est scandaleux même de la part de ce régime, ce qui prouve en soi la justesse de vos actions.

Et l’Iran raconte tout simplement des mensonges, et chacun de nous doit le pointer du doigt chaque fois que nous le constatons.

J’ai regardé la chaîne Fox News hier soir et j’ai vu le président Rouhani s’entretenir avec Chris Wallace, une chose étrange en soi. (Rires)

Il a affirmé, Rouhani a affirmé, que l’Iran triomphe partout du terrorisme.

Il a affirmé, « certainement, sans aucun doute », qu’Israël soutient Daech.

Et, chose incroyable, il a dit, et je dois le citer – il a dit – et je cite, que « l’Iran est un pays qui a apporté la paix à la région », fin de citation. Mais trop de gens écoutent encore Rouhani et Zarif et considèrent leurs propos comme pertinents ou importants ou significatifs ou exacts.

Rouhani est désespéré, il veut tromper le monde parce que celui-ci s’éveille à la vérité. La vérité, c’est que l’Iran répond à la force et non aux supplications. Le président Trump le sait bien.

De plus en plus de pays commencent à se dresser contre le comportement voyou de l’Iran, et s’en écartent économiquement. Nous veillerons à ce qu’ils le fassent tous. Ils se rendent compte maintenant, pour citer le président, qu’« aucun gouvernement responsable ne doit subventionner la soif de sang de l’Iran ».

Nous avons fait des progrès. La France a maintenant banni Mahan Air de son espace aérien et interdit ses vols à partir de son territoire.

L’Allemagne a elle aussi interdit à ces avions d’atterrir sur son sol.

L’Argentine a récemment désigné le Hezbollah comme groupe terroriste.

Et le Royaume-Uni a déclaré qu’il ne respecterait plus la fausse distinction entre l’aile politique et l’aile militaire du Hezbollah.

La Grèce a refusé l’accès à ses ports à un pétrolier iranien qui cherchait à se réapprovisionner en carburant alors qu’il transportait du brut à destination de la Syrie.

Les Pays-Bas ont annoncé, pour la première fois, que l’Iran était vraisemblablement impliqué dans le meurtre de deux dissidents iraniens de nationalité néerlandaise.

L’Australie, le Bahreïn, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Royaume-Uni ont joint leurs efforts pour protéger la liberté de navigation dans le détroit d’Ormuz.

Hier, j’étais avec le Conseil de coopération du Golfe. Ils connaissent la menace à la paix que constitue l’Iran, et ils sont unis dans leur volonté de le stopper. Cela était clair aussi quand le président Trump les a rencontrés hier, clair qu’ils étaient prêts à faire le nécessaire pour assurer la stabilité dans leur région.

Bon, je sais qu’il y aura plus d’un commentaire qui verra rouge quand je vais dire ça, mais voilà, ça, c’est un multilatéralisme efficace. C’est ce que le gouvernement du président Trump essaie de faire, un multilatéralisme fondé sur la réalité et les faits, et avec des objectifs clairs.

Des pays se révèlent être ce que le président Trump a salué hier, « des pays souverains et indépendants qui protègent leurs citoyens, respectent leurs voisins et saluent les différences qui rendent chaque pays spécial et unique ».

C’est ce que la diplomatie américaine a accompli ; il reste encore du travail à faire.

Mais les pays s’éveillent à la vérité que plus l’Iran se déchaîne, plus notre pression sera forte et plus elle devra l’être.

Et vous pouvez compter sur l’Amérique pour être au premier rang ; chaque pays peut le faire. Comme le président Trump l’a dit hier, « tant que l’Iran continuera de se comporter de façon menaçante, les sanctions resteront en place. Elles seront durcies. » La voie à suivre commence par deux nouvelles mesures.

Premièrement, nous prenons des mesures pour détricoter le CGRI de l’économie iranienne. Les États-Unis redoubleront d’efforts pour sensibiliser les pays et les sociétés aux risques de faire des affaires avec des entités du CGRI, et nous les sanctionnerons s’ils persistent en dépit de nos avertissements.

Deuxièmement, nous sanctionnons aujourd’hui certaines entités chinoises pour avoir sciemment transporté du pétrole iranien en violation des sanctions américaines. (Applaudissements) Il est important de noter que nous imposons des sanctions aussi contre les cadres responsables de ces entreprises. Et nous déclarons à la Chine et à tous les pays que nous sanctionnerons toute violation d’activités passibles de sanctions.

Ce matin donc, pour conclure, je voudrais demander à tous les pays responsables : Condamnerez-vous publiquement les activités malveillantes de l’Iran ? Nous avons besoin que vous le fassiez ; le monde en a besoin.

Travaillerez-vous avec nous pour rétablir les mesures de dissuasion ? Nous avons besoin que vous le fassiez ; le monde en a besoin.

Nous aiderez-vous à protéger la liberté de navigation dans le commerce mondial ? Nous avons besoin que vous le fassiez ; le monde en a besoin.

Chose plus importante encore, nous aiderez-vous à ramener l’Iran à la table des négociations ? Nous avons besoin de votre aide ; le monde en a besoin.

Vous tiendrez-vous avec nous aux côtés d’Israël ? Nous avons besoin que vous le fassiez ; le monde a besoin que vous vous joigniez à nous. (Applaudissements)

Notre objectif est très clair, bien qu’il ne soit pas simple. Nous savons que la diplomatie porte ses fruits, que notre détermination est ferme et que nos yeux sont grand ouverts. L’éveil du monde, je crois, a commencé.

Pour citer une dernière fois le président Trump, au moins la dernière fois ce matin : « Il incombe à tous les pays » – à tous les pays – « d’agir ». Que ferez-vous ?

Je vous remercie.

Que Dieu vous bénisse.

Et que Dieu bénisse le peuple d’Iran. (Applaudissements)