Les questions de politique étrangère vont être au cœur du débat des primaires démocrates. Dans des circonstances normales, un changement de parti au pouvoir à la Maison-Blanche n’entraîne pas de revirement en politique étrangère mais aujourd’hui la situation est différente.
Alors que le président George W. Bush était entré en fonction sans préciser de changements radicaux dans ce domaine dans son programme, il
est immédiatement revenu sur ce que Bill Clinton avait fait en politique étrangère dès sa prise de fonction, mettant à mal la crédibilité des États-Unis dans le monde. Aujourd’hui, nous sommes isolés et l’Irak est un bourbier où les principales puissances, hormis le Royaume-Uni, ne nous aideront pas.
Il faut que les électeurs démocrates sachent ce que les candidats à l’investitures proposent en matière de politique étrangère. Il faut mettre en place une stratégie qui nous permettra de regagner la confiance de nos alliés et soutenir et renforcer l’ONU. Il faudra affirmer au monde que désormais la politique des frappes préventives, si nous ne l’abandonnons pas totalement, ne sera plus appliquée que si nous sommes en possession de preuves indiscutables. Il faudra également nous impliquer beaucoup plus dans le processus de paix israélo-palestinien.

Source
Washington Post (États-Unis)
Quotidien états-unien de référence, racheté en août 2013 par Jeff Bezos, fondateur d’Amazon.

« Get Foreign Policy Back On
Course

 », par Warren Christopher, Washington Post, 27 novembre 20003.