La démission forcée d’Edouard Chevardnarze démontre les difficultés rencontrées par les anciennes républiques soviétiques pour passer de l’autoritarisme au pluralisme démocratique. En Azerbaïdjan, allié des États-Unis dans la région, cette transition a conduit Ilham Aliyev au pouvoir et si le département d’État a émis des réserves sur les résultats de l’élection, Washington doit faire des efforts pour travailler avec le clair vainqueur de l’élection.
Avec les responsables du groupe Amoco, j’ai rencontré pour la première fois Ilham Aliyev en 1993 et, plus tard, il avait dirigé la délégation chargée de négocier l’accord international sur le pipeline Bakou-Tbilissi-Ceyhan, aujourd’hui au cœur du des intérêts états-unien dans la mer Caspienne. Depuis Aliyev est souvent venu aux États-Unis, amenant avec lui des membres de l’opposition responsable.
Aujourd’hui, Aliyev fait face à un certain nombre de défis dont le premier est la corruption. Il a réussi à écarter ce mal de l’industrie pétrolière, mais pas du reste de l’activité du pays. Les États-Unis doivent donc l’aider. Aliyev veut également parvenir à un accord de paix avec l’Arménie sur l’enclave de Nagorno-Karabagh, un dossier sur lequel Colin Powell doit s’investir personnellement. Enfin, Washington doit faire comprendre qu’il n’acceptera pas d’ingérence iranienne dans le pays.

Source
Washington Times (États-Unis)
Propriété du révérend Sun Myung Moon (Église de l’Unification).

« A new era in Azerbaijan », par S. Rob Sobhani, Washington Times, 1er décembre 2003.