Huit mois après que l’administration Bush nous ait impliqué dans le sanglant conflit irakien, Richard N. Haass, ancien directeur du planning politique du département d’État et actuel envoyé spécial en Irlande du Nord affirme qu’il n’y avait pas d’obligation à faire la guerre et que l’administration avait d’autres choix. Cette affirmation est en contradiction avec les déclarations de Donald Rumsfeld et Colin Powell avant guerre et à celles de Dick Cheney, Paul Wolfowitz et même George W. Bush depuis la fin officielle des combats.
Encore plus surprenante est l’affirmation de Haass selon laquelle l’administration Bush sait qu’il n’y avait pas de nécessité et que, sachant que le public ne soutiendrait pas longtemps une guerre de choix, elle a changé de tactique. Haass affaiblit son propos en affirmant que la Guerre du Golfe était une guerre de nécessité, alors que le premier objectif était le pétrole, et que la Guerre du Vietnam était une guerre de choix, alors que nous croyions sincèrement que nous n’avions pas le choix car nous croyions à la théorie des dominos. Mais il a raison sur le fait que la Guerre en Irak était une guerre de choix.
Toutefois, il aurait dû le dire il y a neuf mois quand le Congrès et le peuple pouvait encore s’y opposer. Aujourd’hui tout ce que nous pouvons faire, c’est supporter les coûts et les pertes.

Source
Washington Post (États-Unis)
Quotidien états-unien de référence, racheté en août 2013 par Jeff Bezos, fondateur d’Amazon.

« A War of Choice or of Necessity ? », par Lawrence J. Korb, Washington Post, 8 décembre 2003.