En raison du coût de la guerre en Irak et de l’énorme déficit public, il a été demandé au Pentagone de pratiquer des coupes budgétaires majeures pour les six prochaines années. Selon le Pentagone, l’économie réalisée sera d’un montant de 55 milliards de dollars et affectera tous les programmes d’armement majeurs. Toutefois, comme souvent avec le Pentagone, il s’agit d’une économie en trompe l’œil :
 Le budget global du Pentagone ne va pas beaucoup décroître et beaucoup de réductions annoncées dans certains programmes cachent en réalité des transferts de fonds de la Navy ou de l’US Air Force vers l’US Army.
 Le budget militaire entre 2006 et 2011 va rester très élevé et devrait être de l’ordre de 2500 milliards de dollars, sans compter le coût de la guerre en Irak dont le montant s’élève déjà à 200 milliards de dollars.
 Les économies proposées vont prendre du temps avant de devenir effectivement des réductions budgétaires car la plupart des fonds alloués aux programmes d’armement ont déjà été budgétés auparavant.
 Beaucoup de réductions budgétaires annoncées sont en réalité des reports de dépenses ou des étalement des dépenses sur un temps plus long.
 Beaucoup des réductions dans les achats de matériel de na pas entraîné d’économies mais sont liées à l’accroissement des coûts de production d’armement.
 Il est possible que les réductions prévues pour après la fin du second mandat Bush soient finalement annulés par le prochain président.
Si le Pentagone veut vraiment réduire son budget, il va devoir prendre des mesures autrement plus radicales.

Source
New York Times (États-Unis)
Le New York Times ambitionne d’être le premier quotidien global au travers de ses éditions étrangères.

« The Pentagon’s New Math », par Lawrence J. Korb, New York Times, 11 janvier 2005.