Un vent de changement souffle sur le monde et il y a autant de raisons d’espérer que d’avoir peur. Une bataille entre la tradition et la modernité touche le Moyen-Orient. Ce n’est pas un choc entre civilisations, mais dans une civilisation entre ceux qui n’ont à offrir que le passé et ceux qui se tournent vers l’avenir. Si on regarde les attentats à la bombe et les meurtres dans la région, on peut penser que les changements n’amènent que le pire. Mais si on regarde la Turquie, la Libye, l’Afghanistan, l’Égypte et la Syrie, une histoire différente apparaît car les développements dans ces pays laisse espérer un avenir différent.
Partout au Moyen-Orient, ceux qui parlent d’ouverture et de démocratie sont entendus. Le monde change. Avant, la richesse venait de la terre, aujourd’hui, de la créativité. Les territoires et les ressources naturelles que l’on possède ne comptent donc plus autant qu’avant. Les pays qui ne participent pas aux changements condamnent leur peuple à la pauvreté. Les femmes acquièrent des libertés dans le monde, la libération de l’esprit humain est une force inexorable et Israël, comme Boston, doit construire son futur sur la connaissance.
Si nous voulons devenir un grand pays, nous devons commencer par devenir un plus petit pays, accepter la « feuille de route » et concentrer la créativité de notre population dans nos frontières.

Source
The Boston Globe (États-Unis)

« Reasons of hope in Israel », par Shimon Peres, Boston Globe, 20 octobre 2004.