Le gouvernement israélien a décidé de libérer neuf Jordaniens détenus en Israël, mardi 25 novembre 2003, aucun d’entre eux n’ayant de « sang israélien sur les mains ».
Le secrétaire d’État jordanien, Asma Khader, a critiqué cette mesure comme étant insuffisante et a demandé la libération de 50 autres détenus. D’après le Jerusalem Post, cette décision est un « geste en direction de la Jordanie et une manière de fêter la fête musulmane d’Id al-Fitr », qui clôt le ramadan.
La plupart des détenus libérés étaient en prison pour être entrés illégalement en Israël. Selon des diplomates israéliens cités par le quotidien de droite israélien, « bien que la question des prisonniers ne soit pas une question essentielle en Jordanie, Israël voulait montrer aux Jordaniens qu’il y a des bénéfices et des dividendes à tirer des liens bilatéraux ».
Selon ces officiels, cette libération n’est pas liée à l’actuelle négociation qui a lieu entre Israël et le Hezbollah, concernant la libération de personnes détenues en Israël. Néanmoins, au cours des derniers mois, les Jordaniens ont fait clairement savoir que, afin de ne pas renforcer la popularité du Hezbollah, les prisonniers jordaniens ne devraient pas être libérés dans le cadre de l’accord avec le Hezbollah, mais plutôt comme un geste séparé à l’attention du roi Abdullah. Cette décision n’aurait rien à voir non plus avec les efforts israéliens pour que Amman rouvre une ambassade à Tel-Aviv, même si elle « contribue à améliorer l’atmosphère ».

Source
Jerusalem Post (Israël)

« Israel releases nine Jordanian prisoners », par Margot Dudkevitch et Herb Keinon, Jerusalem Post, 25 novembre 2003.