Le président états-unien, George W. Bush, a déclaré, jeudi 4 décembre 2003, que les Accords de Genève sont « productifs, tant qu’ils adhèrent aux principes de lutte contre le terrorisme, qu’ils affirment qu’il doit y avoir de la sécurité, et que doit émerger un État palestinien démocratique et libre ».
George W. Bush, qui s’exprimait devant la presse avant de rencontrer le roi Abdullah de Jordanie, a indiqué que « nous apprécions ceux qui discutent de paix ; nous voulons simplement nous assurer que les gens comprennent que les principes de paix sont clairs ».
Ces commentaires, en plus de ceux formulés par son porte-parole, semblent indiquer que le président Bush prend ses distances par rapport à l’accord, tout en rappelant l’importance de la Feuille de route.
À ce sujet, il a en effet rappelé sa position énoncée le 24 juin 2002. Pendant sa rencontre avec le roi Abdullah, il a, selon lui « discuté de la nécessité pour les Israéliens de garder à l’esprit qu’ils soutiennent un État palestinien, comme ils me l’ont dit, et que les conditions sur le terrain doivent permettre à un État palestinien d’émerger. Et c’est pourquoi nous continuons à discuter avec eux des avant-postes illégaux et des colonies, ainsi que de la clôture ».
Il revient selon lui aux Palestiniens de créer un gouvernement capable de lutter contre le terrorisme.
Le secrétaire d’État états-unien, Colin Powell, doit rencontrer, vendredi 5 décembre 2003, les auteurs des Accords de Genève, Yossi Beilin et Yasser Abed Rabo. Les deux hommes ont déjà eu des entretiens avec des dirigeants de la communauté juive, à New York, afin d’expliquer leur projet, qui a reçu le soutien de Bill Clinton, sous la forme d’une tribune parue dans USA Today.

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.

« Bush : Geneva is ’productive’ », par Nathan Guttman, Ha’aretz, 5 décembre 2003.