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Russia Today (Russie)
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Menace sur l’Amérique du Sud
Les États-Unis vont installer une nouvelle base militaire au Péroupar
Ariel Noyola Rodríguez

Après la destitution parlementaire de Dilma Rousseff au Brésil et l’arrivée de Mauricio Macri à la Maison-Rose en Argentine, les États-Unis tentent désespérément d’augmenter leur présence militaire en Amérique latine, et en particulier dans le Cône Sud. Le Pérou, l’un des pays de l’Alliance du Pacifique, est la dernière victime des incursions impériales de Washington. Le gouvernement régional d’Amazonas (Pérou) a approuvé à la fin de 2016 l’installation d’une nouvelle base militaire US qui, pour l’opinion publique, est présentée comme un centre de secours en cas de catastrophes naturelles.
L’Organisation de coopération de Shanghai mène la grande transformation de l’Eurasie
par
Ariel Noyola Rodríguez

L’Organisation de coopération de Shanghai est en voie de passer de la coopération en matière de sécurité et de défense à un effort supplémentaire dans les domaines économiques et financiers. Durant son quinzième sommet, tenu début novembre, le Premier ministre chinois, Li Keqiang, a proposé à ses membres l’établissement d’une zone de libre échange commercial et la création une banque régionale de développement, qui augmentera l’influence de Beijing et de Moscou sur une région qui, de l’avis des principaux stratèges des États-Unis, définira finalement le futur de l’hégémonie globale.

Bien que plus de huit années soient passées depuis l’effondrement de la banque Lehman Brothers, l’économie mondiale continue de souffrir de graves problèmes structurels. Non seulement le monde ne parvient pas à surmonter une faible croissance, mais pire encore, la dette a connu une augmentation explosive au cours des dernières années. Les pays industrialisés comme les États-Unis, l’Allemagne et la France ont vu une augmentation exponentielle de leur dette ; de même pour les pays émergents tels que le Brésil et la Chine. Sans aucun doute, si le niveau de la dette continue de croître, plus tôt que tard, nous assisterons à l’apparition d’une nouvelle crise financière.
La Russie, la Chine et l’Arabie saoudite mettent en échec l’hégémonie du dollar
par
Ariel Noyola Rodríguez

Les États-Unis rencontrent de plus en plus d’obstacles sur leur chemin pour maintenir l’hégémonie du dollar comme monnaie de réserve mondiale. Ces derniers mois, des pays émergents ont vendu de nombreux bons du Trésor US, principalement la Russie et la Chine, mais aussi l’Arabie saoudite. En outre, afin de se protéger contre les fluctuations violentes du dollar, les banques centrales de plusieurs pays ont acquis d’énormes volumes d’or pour diversifier leurs réserves de devises. En bref, l’offensive mondiale contre le dollar repart avec la vente massive de la dette états-unienne et, en parallèle, des achats colossaux de métaux précieux.

Pour faire face à la guerre financière provoquée par les États-Unis, il est urgent que les BRICS renforcent leurs liens de coopération dans les domaines de l’économie et de la finance. La nouvelle banque de développement des BRICS devrait augmenter son volume de prêts, de même que leur fond de réserves. En outre, les BRICS devraient mettre en œuvre dès que possible leur propre agence de notation. Pour intensifier la cohésion économique, la mise en œuvre d’une zone de libre-échange devrait faire tomber les barrières tarifaires et ainsi augmenter sensiblement les échanges entre eux. En bref, si des mesures appropriées ne sont pas prises dans les meilleurs délais, les BRICS courent le risque de sombrer au cours du prochain ouragan financier.

Sans aucun doute, les banques centrales des pays industrialisés ont épuisé leurs munitions pour combattre la crise. Réunis pour leur assemblée annuelle de Jackson Hole, les responsable de la politique monétaire ont été terrifiés par le discours de la présidente de la Réserve fédérale des États-Unis, Janet Yellen, qui, au lieu de lever les doutes quant à la reprise de l’économie mondiale, a plutôt alimenté encore plus la panique : il est impossible de faire confiance à l’économie US pour être la locomotive qui tirera la faible croissance dans les pays industrialisés.
Sommet de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures
La Chine dresse la table de l’ordre financier mondialpar
Ariel Noyola Rodríguez

Au cours du premier sommet annuel de la BAII, la Banque Asiatique d’Investissement pour les Infrastructures qui a eu lieu à Pékin, les Chinois ont montré leur intention d’assumer le leadership mondial dans le domaine du financement des infrastructures. À la fin de cette année, il est probable que la BAII aura plus de 100 pays membres, ce qui lui permettrait de devenir la première institution de prêts multilatéraux, dans l’histoire, sous le contrôle des plus importants pays émergents. Cependant, on attend toujours qu’elle se décide à abandonner le dollar, parce que c’est la seule façon de briser enfin l’hégémonie des États-Unis sur la finance internationale.

Le marché du travail états-unien a rechuté. En mai dernier, le secteur non agricole a ajouté 38 000 nouveaux emplois, alors que les investisseurs de Wall Street attendaient une augmentation de plus de 160 000 postes. Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale, n’avait pas d’autre alternative que de garder à son niveau actuel le taux d’intérêt de référence après la réunion en juin du Federal Open Market Committee. Le risque d’une nouvelle récession aux États-Unis est plus menaçant que jamais, bien que les médias occidentaux insistent à répandre l’idée que les principaux dangers sont le ralentissement économique en Chine et l’abandon possible, par le Royaume-Uni, de l’Union européenne.

Après les sanctions économiques que les États-Unis et l’Union européenne ont imposées à la Russie, Moscou et Pékin ont tissé de puissants liens dans le domaine de l’énergie, qui ont radicalement transformé le marché mondial du pétrole. En plus d’accroître leur commerce dans les hydrocarbures de façon exponentielle, les deux puissances de l’Est ont décidé de mettre fin à la domination du dollar dans la fixation du prix de l’or noir. Le petroyuan est l’instrument de paiement stratégique qui promet de faciliter la transition vers un système monétaire multipolaire, un système qui prend en compte de multiples devises et reflète la corrélation des forces dans l’ordre mondial actuel.

On a insisté sur la promotion de l’idée selon laquelle la reprise de l’économie états-unienne prend de l’ampleur depuis un certain temps. Même les hauts fonctionnaires des organisations financières internationales viennent de déclarer que l’économie US avait réussi à se découpler de la tendance de faible croissance qui prévaut dans d’autres pays industrialisés. Cependant, cet optimisme débridé contraste avec la réalité : l’inflation ne parvient pas à augmenter de manière significative et le chômage est devenu chronique dans plus de trente États de l’Union, dans lesquels persistent les dangers de déflation et de récession.

L’Amérique latine et les Caraïbes font face à l’un de leurs moments les plus critiques depuis le déclenchement de la crise mondiale en septembre 2008. Les économies de la région ont non seulement ralenti, mais leur économie a subi des contractions sévères, principalement celle du Brésil et du Venezuela. Lors du récent sommet de la CELAC, s’est révélée la nécessité de resserrer l’unité de l’Amérique latine, et dans le même temps, d’activer la mise en œuvre des différents instruments de coopération financière de la région : la Banque du Sud, le Fonds du Sud et l’utilisation des monnaies locales dans le commerce.

L’année 2016 commence à peine et les pertes des différentes places boursières à travers le monde sont colossales : près de 8 000 milliards de dollars au cours des trois premières semaines de janvier, selon les calculs de la Bank of America Merrill Lynch. Le gouvernement états-unien est parvenu à assujettir les banques d’investissement à la drogue du crédit bon marché. Et maintenant que le stimulus monétaire de la Fed a pris fin, tout le monde en paie les conséquences. Lors du récent sommet de Davos, il a été souligné que l’incertitude règne parmi les grandes entreprises : personne ne sait où la prochaine crise éclatera.

Les présidents des pays de l’Amérique du Sud sont à un carrefour. Les économies d’Amérique latine se sont contractées en 2015 et, selon diverses estimations, auront une croissance nulle en 2016. Rien n’indique que les prix des matières premières vont rebondir. Encore une fois se pose le dilemme entre l’ajustement des dépenses publiques et les emprunts auprès d’établissements de crédit soumis au Trésor des États-Unis. Cependant Ariel Noyola Rodríguez estime que les dirigeants de la région pourraient également parier sur le renforcement de la fondation de l’architecture financière de l’Amérique du Sud à travers la mise en œuvre de la Banque du Sud, un projet qui a été bloqué pendant plus de huit ans et qui, compte tenu de la gravité de la situation économique actuelle, peut empêcher l’approfondissement de la (...)
Le Congrès des États-Unis approuve à contrecœur la réforme des quotas du FMI
par
Ariel Noyola Rodríguez

Apparemment 2015 marque le début de la révolution au sein du FMI. Tout d’abord, l’inclusion du yuan dans le DTS est approuvée, le panier de devises créé en 1969 pour servir à compléter les réserves officielles des pays membres. Et maintenant, grâce à l’approbation du Congrès, le FMI va enfin mettre en œuvre la réforme du système de quotas de représentation, ce qui augmentera le poids de la Chine et d’autres puissances émergentes dans la prise de décision, au détriment des pays du continent européen. Cependant, il est encore prématuré de conclure qu’il s’agit d’un changement radical dans l’équilibre des pouvoirs au sein du FMI, les États-Unis conservant leur droit de veto.
Le yuan sera la troisième monnaie la plus puissante dans le panier du FMI
par
Ariel Noyola Rodríguez

En dépit de la forte opposition du Trésor des États-Unis, le FMI a finalement approuvé le 30 novembre l’inclusion du yuan dans les Droits de tirage spéciaux, un panier de devises qui a été créé en 1969 pour compléter les réserves officielles des membres de cette organisation multilatérale. Ainsi, la monnaie chinoise deviendra dès le 1er octobre 2016, le cinquième membre du panier du FMI. L’influence financière de la Chine continue à augmenter à l’échelle mondiale : le poids du yuan dans les droits de tirage spéciaux sera plus élevé que celui du yen japonais et de la livre sterling.

Le gouvernement chinois favorise l’internationalisation de la « monnaie du peuple » (Renminbi, RMB) à travers une politique d’alliances qui ignore les barrières idéologiques. Initialement les efforts de la diplomatie du yuan seront axés sur l’Asie-Pacifique, cependant, dans un deuxième temps, ces efforts devront nécessairement se tourner vers l’Occident pour gagner son soutien. La visite que le président Xi Jinping a effectuée à Londres, entre le 19 et le 23 octobre, a posé les bases de la fondation d’une « époque dorée » entre la Chine et le Royaume-Uni, bases sur lesquels les deux États s’appuieront pour donner une impulsion à la yuanisation de l’économie mondiale.
La Réserve fédérale en mode panique
La croissance de l’emploi s’immerge dans la stagnationpar
Ariel Noyola Rodríguez

L’ego de Janet Yellen s’est cassé en mille morceaux. Les nouvelles données publiées il y a quelques jours par le département du Travail confirment l’hypothèse d’Ariel Noyola Rodríguez, selon laquelle depuis l’année dernière, le marché du travail états-unien est beaucoup plus fragile que ne l’avait supposé la présidente de la Réserve fédérale. Si la situation de l’économie US continue d’empirer, il est très probable que dans les prochaines semaines de nouvelles mesures extraordinaires soient mises en œuvre, pour réduire le chômage structurel.

Après la réintégration de la Crimée dans le territoire russe, les États-Unis ont fait pression sur les autorités réglementaires de l’Union européenne pour limiter l’accès de la Russie à Swift, le système de paiement international fondé par deux cents banques anglo-saxonnes dans les années 1970. En réponse, le gouvernement de Vladimir Poutine a lancé un système de paiement alternatif qui a commencé ses opérations entre les banques d’origine russe, et qui a également servi d’inspiration à la fois à la Chine et à d’autres pays des Brics.

Depuis plusieurs mois, la Réserve fédérale a insisté pour dire que la reprise de l’économie états-unienne est en plein essor. Cependant, les relances monétaires multimilliardaires (QE : assouplissement quantitatif) et le maintien des taux d’intérêt (taux des fonds fédéraux) quasi nuls n’a pas suffi à dissiper complètement les tendances à la récession. Sept ans après la faillite de Lehman Brothers, l’actuelle présidente de la banque centrale US, Janet Yellen, fait face à un sérieux dilemme : arrêter le boom du marché boursier au risque de voir revenir réellement le pire cauchemar des États-Unis, la déflation.
La dévaluation du yuan teste la montée de la Chine comme puissance mondiale
par
Ariel Noyola Rodríguez

Après la dévaluation du yuan, les marchés financiers internationaux ont commencé à trembler. Washington accuse Pékin d’un avantage commercial déloyal. Comme la Chine veut intégrer le yuan dans les Droits de tirage spéciaux du FMI, elle n’a pas intérêt à prolonger la dévaluation. En outre, si une guerre des devises éclatait, le gouvernement chinois risquerait d’aggraver les tensions économiques et géopolitiques entre les pays de l’Asie-Pacifique. Ainsi, les États-Unis verraient augmenter leurs possibilités de démanteler les initiatives de coopération régionale et de saper la montée de la Chine comme puissance mondiale.
La première étape des appels d’offre pétroliers
Les vautours de Wall Street survolent le Golfe du Mexiquepar
Ariel Noyola Rodríguez

Le gouvernement mexicain est au pied du mur : les investisseurs rechignent à placer leurs capitaux dans le pays. L’échec de la première étape des appels d’offres de la « Ronda Uno » (Premier cycle) confirme cette hypothèse. Cependant, les blocs pétroliers ayant les plus grandes réserves (eaux profondes) seront vendus aux enchères dans les prochains mois, alors que de plus en plus affaibli par la crise économique et l’expansion du narcotrafic, le gouvernement d’Enrique Peña Nieto se verra contraint d’accepter les miettes que les multinationales de l’énergie et les fonds d’investissement new-yorkais offrent pour le pétrole du Golfe du Mexique.
La question principale des Brics
Protagoniser la yuanisation de l’économie mondialepar
Ariel Noyola Rodríguez

Beaucoup d’encre coule dans la presse internationale à propos des BRICS. Sans aucun doute, le bloc des cinq a augmenté sa participation à l’économie mondiale au cours des dernières années, en concurrence directe avec les États-Unis et l’Union européenne. Cependant, les détails sur la nouvelle Banque de développement et l’accord sur un Fonds de prévoyance montrent que ses membres sont réticents à quitter l’orbite du dollar et à détruire la coquille des institutions de Bretton Woods.

Compte tenu du ralentissement économique, le gouvernement d’Arabie saoudite a décidé d’entreprendre une série de réformes visant à promouvoir les flux d’investissements étrangers. La libéralisation du marché boursier est le projet le plus ambitieux. Cependant, il reste à voir si elle réussira à empêcher les pratiques spéculatives des banquiers de Wall Street ou si, au contraire, le boom du marché boursier de Tadawul deviendra le foyer de sa propre crise…

Le 18 juin, les négociations entre la Grèce et l’Eurogroupe ont une nouvelle fois piétiné. La Troïka insiste sur le fait que le ministre des Finances, Yánis Varoufákis, doit présenter un plan de réforme « crédible » pour les créanciers, autrement dit, de terminer de détruire le droit du travail, renforcer l’austérité et ainsi, donner la plus grande priorité au remboursement de la dette. Le temps passe et la confiance placée en Syriza commence à manquer, et de ce fait, il n’a jamais été aussi clair que maintenant que la Grèce a besoin de chercher le soulagement ailleurs que dans l’Union monétaire.

Le Premier ministre grec, Aléxis Tsípras, n’a pas encore trouvé d’accord avec la troïka sur la viabilité économique. Par conséquent, les chances de Syriza de remplir ses promesses de campagne électorale sous le joug de l’Union monétaire européenne sont devenues de plus en plus minces. Si Bruxelles ne met pas fin à ses exigences d’austérité, le gouvernement grec sera face à un chemin douloureux. La seule chose qui pourrait briser la dictature des créanciers, est de quitter la zone euro.
La Chine féconde son influence en Amérique du Sud à travers la « Route de la Soie »
par
Ariel Noyola Rodríguez

Pendant sa visite au Brésil et au Pérou, le Premier ministre de la Chine, Li Keqiang, a engagé la construction de la « Route de la Soie » de l’Amérique du Sud ; il s’agit d’un train transcontinental qui va relier les océans Atlantique et Pacifique. Un des objectifs de ce mégaprojet sera d’essayer de promouvoir l’industrialisation et de favoriser le développement économique dans la région.

Dans son processus d’internationalisation, la monnaie chinoise gagne de plus en plus d’adeptes. Après avoir reçu des soutiens venant de la région Asie-Pacifique et de l’Europe via l’installation de centres d’imputation directe, et après avoir permis les investissements en actifs financiers libellés en yuans, elle brise désormais les résistances du Canada, vieil allié des États-Unis appelé à devenir la plateforme de « yuanisation » du continent américain.
Le défi de la Chine face au FMI
Incorporer le yuan aux Droits de tirage spéciaux par
Ariel Noyola Rodríguez

Malgré l’opposition des États-Unis, la montée globale du yuan est devenue imparable. Dans le cadre des réunions du FMI, le gouvernement chinois cherche maintenant à obtenir l’intégration du yuan dans les Droits de tirage spéciaux, une étape décisive pour le faire devenir une monnaie de réserve mondiale.
Comment le Mercosur et l’Union eurasiatique défient les États-Unis et l’hégémonie du dollar
par
Ariel Noyola Rodríguez

Face à l’offensive impériale menée par Washington contre la Russie et des gouvernements élus démocratiquement en Amérique latine, le partenariat stratégique entre le Mercosur et l’Union eurasiatique apparaît comme un moyen essentiel pour défendre la souveraineté et la construction d’un ordre mondial multipolaire, s’éloignant un peu plus de la sphère d’influence du dollar et moins centré sur l’économie des États-Unis.

Le président François Hollande (au centre) et le ministre français des Affaires Etrangères Laurent Fabius (deuxième à droite) posent avec des opposants syriens à l’occasion de la 3ème rencontre des « Amis de la Syrie », tenue à Paris le 6 juillet 2012. Photo : Reuters
« La France s’occupe de fournir aux rebelles syriens de l’argent et de l’artillerie pour le compte des Etats-Unis, qui ne veulent pas se salir les mains avant les élections présidentielles de novembre », a déclaré le professeur états-unien (...)
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