La découverte du rôle du vice-président Cheney dans l’intox des « armes de destruction massive » irakiennes a occulté la responsabilité de la presse. Journaliste et écrivain vedette, Judith Miller a largement alimenté le dossier contre Ben Laden. Non contente de lui attribuer divers attentats survenus aux États-Unis depuis 1993, elle a convaincu le monde qu’il était aussi responsable des attaques à l’anthrax. Recevant elle-même une des mystérieuses lettres, elle déclara : « Je suis l’évènement ». Certes, mais elle n’était pas la vérité. Exemple emblématique du « blanchiment de l’information », Judith Miller fonde les scoops du New-York Times sur des sources anonymes proches de Dick Cheney et les voit publiquement confirmées par les autorités... représentées par Dick Cheney.
L’inexistence d’un programme d’armement chimique et bactériologique en Irak fait apparaître - quelle surprise ! - que l’administration états-unienne a allègrement menti à l’opinion publique et à la presse internationale. Mais c’est une réflexion bien insuffisante. La démocratie que l’administration Bush prétend diriger aux États-Unis et imposer au reste du monde, implique, dans sa définition idéal-typique, l’existence de contre-pouvoirs, qu’ils soient institutionnels (comme le pouvoir judiciaire et le pouvoir parlementaire) ou en dehors de l’appareil étatique (ONG, presse). Pour reprendre une formule chère au Réseau Voltaire, « les citoyens ne doivent pas s’étonner naïvement de ce que l’État est le paravent du crime. Ils doivent au contraire se souvenir que, par essence, l’État est un Léviathan et que la noblesse de la politique ne consiste pas à administrer l’État, mais à le contrôler pour le mettre au service de l’intérêt général » [1].
La presse occidentale au service des « guerres justes »
En l’espèce, il n’est pas étonnant que les membres de l’administration Bush, dont une large majorité appartient au complexe militaro-industriel, aient tenté d’emmener leurs citoyens dans une guerre meurtrière à plus de 10 000 kilomètres de leurs frontières, le tout afin de satisfaire à la fois les revendications pétrolières des grands groupes industriels et les rêves de grandeur démesurée des néo-conservateurs les plus bellicistes. Ce qui est surprenant, c’est que l’ensemble des contre-pouvoirs existant aux États-Unis, qu’il s’agisse du Congrès ou de la grande presse, qui s’est hissée depuis les années 1970 au rang de « quatrième pouvoir », n’ait pas réagi au tissu de mensonges brodé chaque jour par les experts communiquants de la Maison-Blanche. Comme le fait remarquer Michael Massing dans le dernier numéro de la New York Review of Books, la presse états-unienne a attendu septembre 2003, soit cinq mois après la fin du conflit, pour commencer à publier des informations mettant en doute les raisons officiellement invoquées par le Pentagone pour justifier l’invasion de l’Irak [2].
Les raisons de ce suivisme médiatique ne sont pas à chercher dans l’efficacité de la propagande de Donald Rumsfeld ou Dick Cheney. En réalité, c’est le contraire qui aurait été étonnant. Depuis la fin de la Guerre froide - ou plutôt de l’effondrement du bloc soviétique - les médias ont en effet commencé à être critiqués pour leur couverture des événements majeurs de la planète, toute axée autour de la défense de la position états-unienne, ou même « occidentale ». Ce fût le cas en Roumanie, lors de la chute de Ceaucescu et de la diffusion par les télévisions occidentales des images du faux-charnier de Timisoara. Ce fût le cas, naturellement, lors de la guerre du Golfe, l’un des seuls épisodes que les journalistes d’aujourd’hui acceptent de se voir reprochés sur le mode du « ce qu’il ne faut pas faire et que nous ne referons plus ». Les médias ont pourtant largement répété ces erreurs par la suite, en Somalie, au Rwanda, au Timor-Oriental. Puis il y a eu le 11 septembre 2001 et la croisade qui suivit la désignation immédiate de l’auteur des attentats, Ousama Ben Laden, la phobie de l’anthrax et enfin la seconde guerre du Golfe. À chaque fois, l’argument avancé est le même : il ne s’agit plus de guerres de conquête, mais de « guerres justes », de « droit d’ingérence », voire de « guerres humanitaires » [3].
La liste est longue et éloquente. On ne peut en déduire qu’une chose : dans la stratégie militaire moderne, axée sur la communication, les médias ne se font pas simplement « berner » par la propagande ; ils sont la propagande.
Journaliste spécialisé défense : une profession sous surveillance
Le dossier des armes de destruction massive irakienne est un exemple parfaitement représentatif de la manière dont les gouvernants « communiquent la guerre » aujourd’hui. Dans ce cas précis, Washington a désigné un responsable en communication chargé de gérer le « marketing de la guerre ». Il s’agit de l’ancien directeur général de General Motors, Andrew Card, qui a rempli d’importantes fonctions politiques sous Ronald Reagan. Celui-ci a déclaré au New York Times, le 7 septembre 2002, que l’administration Bush avait mis au point ce que le Times a qualifié de « stratégie méticuleusement planifiée afin de persuader le public, le Congrès et les alliés de la nécessité d’affronter la menace venant de Saddam Hussein ». Concernant le moment choisi pour le début de cette campagne, Andrew Card a expliqué que si l’affaire commençait à sortir fin août-début septembre, c’est parce que « d’un point de vue marketing, on ne lance pas un nouveau produit en août » [4]. Ce plan nécessite naturellement des soutiens dans la presse. Dans ce dossier, ce sera Judith Miller.
Cette journaliste du New York Times fait figure de bouc-émissaire dans l’ensemble des revue média-critiques états-uniennes. Spécialiste des armes de destruction de massive, elle a écrit plusieurs ouvrages sur Saddam Hussein ou la guerre bactériologique. En 2002, elle a partagé un prix Pulitzer pour ses articles consacrés au réseau terroriste fantoche Al-Qaïda. Ce qui fait d’elle une de ses « spécialistes en question de défense », se reposant sur des sources gouvernementales ou militaires.
La chronologie des articles qu’elle a publiés sur le sujet des armes de destruction massive suit de près le timing de la Maison-Blanche. Le 26 août, Dick Cheney ouvre la campagne lors d’un discours prononcé devant une convention nationale d’anciens combattants où il dénonce l’existence d’un programme d’armement chimiques et bactériologique en Irak [5]. Le 7 septembre, Judith Miller co-signe un article avec Michael Gordon sur les fameux « tubes en aluminium » sensés démontrer l’existence d’un programme nucléaire irakien, sur la base d’une source gouvernementale [6]. Le même jour, le vice-président Dick Cheney se rend à l’émission Meet the Press, sur NBC, et évoque la question des tubes en aluminium en accordant le crédit de ce scoop à l’article de Miller et Gordon : « C’est désormais public, [Saddam Hussein] cherche à acquérir » des matériaux nécessaire « pour construire une bombe ». Le même jour, Condoleeza Rice et Colin Powell reprennent ces accusations, puis le président George W. Bush lui-même devant l’Assemblée générale de l’ONU.
Il s’agit ici d’un exemple flagrant de « blanchiment d’information ». Pour valider des informations vitales d’un point de vue stratégique, les responsables de la cellule de propagande au sein du Pentagone s’arrangent pour livrer des « des informations confidentielles » à une journaliste réputée. Celle-ci, pour les vérifier, se tourne vers ses sources gouvernementales qui en sont précisément les auteurs et en confirment donc la véracité. Il suffit ensuite pour les décideurs de reprendre à leur compte l’article de la journaliste pour valider ses propos et pouvoir ainsi se servir de l’article comme base d’argumentation. Le tout s’appuie sur la crédulité de ces « journalistes accrédités défense » par rapport aux responsables militaires qui acceptent de leur parler. La journaliste qui a enquêté sur les relations nucléaires entre la France et l’Iran, Dominique Lorentz, a pourtant clairement exposé les écueils méthodologiques à éviter dans ce genre d’investigations, et notamment « celui qui consiste à croire que les services de renseignement sont là pour [renseigner]. (...) Un flic de renseignement qui apporte à un journaliste un dossier cousu de fil blanc ne le fait ni par probité intellectuelle, ni par sympathie. Encore moins parce qu’il a confiance. Il remplit tout simplement une mission. Au mieux, (...) il l’accomplit pour le pouvoir en place, qu’il a vocation de servir. ». Elle ajoute : « le principal problème que pose l’information délivrée par les services secrets, c’est qu’elle est rarement exacte. (...) Je lirais des fables renversantes, écrites sur la foi d’informations "de source sûre", ou de la plume d’experts patentés. ». En matière de terrorisme, comme sur les questions militaires, « l’expert est celui qui ment » [7].
Judith Miller : l’arme d’« intoxication massive » de la Maison-Blanche
Les sources de Judith Miller ne sont pas que des sources gouvernementales, elle s’est aussi largement reposée sur les « révélations » du Conseil National Irakien et sur son dirigeant emblématique, Ahmed Chalabi. C’est en tout cas ce qui ressort d’un échange d’e-mails entre Miller et son chef de service, John Burns, exhumé par le journaliste du Washington Post, Howard Kurtz. Le premier courrier électronique est adressé par John Burns à Judith Miller, à laquelle il reproche d’avoir écrit un article sur Ahmed Chalabi alors que l’équipe new-yorkaise s’apprêtait à sortir un dossier consacré à cet opposant controversé du régime ba’asiste. La réponse de la lauréate du prix Pulitzer est éloquente : « Je couvre Chalabi depuis plus de dix ans, et j’ai fait la plupart des articles sur lui pour notre journal, notamment le long dossier que nous avons récemment fait sur lui. Il a fourni la plupart des scoops en couverture sur les ADM à notre journal » [8]. Ahmed Chalabi était, par ailleurs, le principal fournisseur d’ « informations » aux hommes du Pentagone, selon le journaliste d’investigation Seymour M. Hersh [9]. Un article de Newsweek de novembre 2003 confirme que les opposants alimentaient allègrement les travaux de Dick Cheney et du Pentagone sur la question [10].
Lorsque l’invasion militaire de l’Irak par les États-Unis prend fin, c’est naturellement vers la journaliste du New York Times que se tournent tous les regards. Le webzine Slate recense tous les principaux mensonges relatés par la journaliste dans un article détonnant [11]. L’administration Bush tente de sauver la face en inventant plusieurs hypothèses pour l’absence d’ADM en Irak. Une nouvelle fois, Judith Miller est mise à contribution : dans un article d’avril 2003, elle relate les propos d’un scientifique irakien selon lequel Saddam Hussein aurait détruit ses armes à l’aube de l’invasion états-unienne. Certains éléments du programme auraient également été envoyés en Syrie. Aucun élément matériel ne permettra de valider cette hypothèse. Qui plus est, on apprendra un peu plus tard que Judith Miller n’a jamais pu, eu égard à son accréditation de « journaliste embarquée », interviewer directement ce scientifique, ni se rendre sur les sites. De plus, elle a dû soumettre son article aux autorités militaires états-uniennes [12].
Dans ce genre de manipulations grossières, la question essentielle qui se pose quant au travail du journaliste est celle de savoir la part d’erreur et la part de calcul dans sa participation à une entreprise de propagande. Pour Judith Miller, de nombreux éléments de son parcours dénotent de liens pour le moins opaques avec les « jusqu’au bout-istes » (« hardliners ») de Washington. Ceux là même qui ont mis en œuvre le programme d’intoxication médiatique pour fabriquer une menace irakienne [13]. Judith Miller s’y intègre à merveille.
« Benladeneries »
Journaliste incontournable au sein de la rédaction du New York Times, Judith Miller ne doit, ni au hasard, ni à sa persévérance les scoops « secret défense » qu’elle publie régulièrement à la une du quotidien. Elle le doit à une série de services rendus dans le cadre de coups tordus organisés par la CIA.
C’est le cas de son travail réalisé sur la Libye en 1986. À l’époque, les États-Unis tentent de renverser le régime de Muhammad Khadafi en l’affaiblissant sur la scène internationale et nationale. Il s’agit donc de lui imputer la plupart des attentats terroristes du momment, tout en le montrant, sur le plan interne, en perte de vitesse. Un mémorandum de l’amiral Poindexter détaillant cette stratégie a été publiée par Bob Woodward dans le Washington Post. Il y explique que « l’un des éléments clés [de la stratégie] est qu’elle combine des événements réels et fictifs - grâce à un programme de désinformation - avec comme objectif final de faire que Khadafi pense qu’il y a une importante opposition interne envers lui en Libye, que ses principaux hommes de confiance sont déloyaux, que les États-Unis sont prêts à agir contre lui militairement ».
L’article de Bob Woodward notait ensuite que principalement le Wall Street Journal, mais aussi d’autres journaux de référence à un niveau moindre, se sont pliés à cette stratégie dans leur traitement du dossier libyen. C’est notamment le cas de l’envoyée spéciale du New York Times à Paris à l’époque, qui n’est autre que Judith Miller. Dans un article co-signé avec Marie Colvin, chef du bureau de l’UPI à Paris, dans Rolling Stone, la doctrine Pointdexter apparaît noir sur blanc : « trois mois et demi après le bombardement américain de la Libye, Muammar Khadafi semble perdre le contrôle de son pays et de lui-même ». D’après des sources non-identifiées, les deux journalistes concluent que « Khadafi subit la poigne paralysante de la dépression », qu’il a disparu et se cache. Ces sources mystérieuses leur affirment également que le leader libyen se drogue. Les deux journalistes reconnaissent par ailleurs avoir discuté avec des « analystes des services de renseignement occidentaux » et des diplomates selon lesquels Khadafi ne tiendrait plus les rênes du pouvoir en Libye. Judith Miller ajoute à cette réthorique que l’on retrouve dans tous les articles de la campagne Pointdexter une petite anecdote personnelle : lors des entretiens avec le leader libyen, celui-ci aurait tenté, comme avec toutes les journalistes femmes, de la séduire. Il aurait renoncé après qu’elle eût déclaré que « son père n’était pas seulement Juif mais aussi un sioniste ardent ».
Le 4 janvier 1987, elle attribue dans le New York Times l’attentat perpétré à Ankara contre une synagogue à la Libye, à la Syrie et à l’Iran, en citant « des analystes des renseignements états-uniens », un « expert en terrorisme israélien » et d’autres sources anonymes [14].
Laurie Mylroie, monomaniaque de Saddam Hussein
Pendant la Première guerre du Golfe, Judith Miller écrit avec Laurie Mylroie un livre intitulé Saddam Hussein and the Crisis in the Gulf. Dans cet ouvrage, les deux auteurs relataient l’horreur du régime ba’assiste irakien et les détails de la décision d’invasion du Koweït prise par Saddam Hussein. L’analyse politique du problème valut néanmoins au livre une sévère critique de Daniel Pipes. Selon lui, le fait d’affirmer que « les Américains sont allés dans le Golfe pour le pétrole » occulte totalement la menace que le programme nucléaire irakien faisait peser sur la région [15]. Petit détail croustillant : en 1987, Laurie Mylroy avait co-signé un article avec Daniel Pipes dans le New Republic dans lequel ils manifestaient leur approbation du soutien états-unien au régime irakien face à la menace iranienne [16].
Judith Miller et Laurie Mylroie vont rapidement rejoindre les rangs des sympathisants néo-conservateurs, dans le cadre de la guerre au terrorisme à laquelle elles sont toutes deux confrontées.
Quelques semaines après les attentats du 11 septembre, Judith Miller reçoit en effet une lettre à l’anthrax. Heureusement, elle ne figure pas parmi les cinq victimes, mais bien dans la liste des six contaminées ayant survécu. Compte tenu de son brillant travail passé pour révéler à ses lecteurs le péril islamique de Ben Laden, elle persuade ses concitoyens que cette lettre lui a été envoyée par Al Qaïda pour se venger. À ce moment, elle déclare : « Désormais, je ne couvrais plus l’événement ; j’étais l’événement. » [17]. Ce que confirme sans attendre l’Attorney general John Ashcroft provoquant une psychose planétaire qui justifiera un peu plus l’invasion de l’Afghanistan [18].
Laurie Mylroie est membre de l’American Enterprise Institute, l’un des principaux think-tank néo-conservateurs. Elle édite la lettre d’information Iraq News et a enseigné à l’U.S. Naval War College. Elle compte parmi ses « admirateurs » Richard Perle, James Woolsey, l’ancien directeur de la CIA, et Christopher Hitchens, un « écrivain gauchiste » aujourd’hui proche de Paul Wolfovitz [19]. Les trois hommes ont en effet ardemment défendu son dernier livre, Bush vs. The Beltway, un pamphlet dans lequel elle accuse la CIA d’avoir tout fait pour miner la campagne médiatique de l’administration Bush sur l’Irak [20]. Dans une fumeuse théorie du complot, Laurie Mylroie rend en effet Saddam Hussein responsable de l’attentat contre le World Trade Center en 1993. [21]. Elle est également proche des thèses de la journaliste Jayna Davis, qui attribue aussi au régime irakien l’attentat contre un bâtiment fédéral d’Oklahoma City, en 1995. [22]. Des éléments qui auraient dû, selon elle et James Woolsey, être utilisés par George W. Bush.
C’est donc naturellement que Laurie Mylroie et son amie Judith Miller deviennent toutes deux des clientes du cabinet de relations publiques Eleana Benador, qui représentait les figures pro-guerre en assurant leur passage à la télévision avant le déclenchement de l’offensive en Irak [23].
Au vu du pedigree de ces journalistes, on peut se demander si la Maison-Blanche et le Pentagone ont encore besoin de porte-parole et de dispositifs de désinformation. En France, quelques chercheurs ont osé mettre en cause des journalistes pour leur proximité avec les services de renseignement, notamment dans le dossier rwandais. On en trouvait effectivement dans les rédactions des journaux de référence tels que Le Monde ou Libération. Le phénomène prend une toute autre ampleur avec les manipulations dont s’est rendu complice le New York Times. Il s’agit en effet du plus influent quotidien international puisque, outre son édition aux États-Unis, il édite des versions adaptées à des lecteurs étrangers avec, notamment, l’International Herald Tribune en Europe, le Daily Star au Proche-Orient. Il réalise également des suppléments pour des quotidiens aussi exigeants que lui sur la fiabilité de l’information comme, en France, le journal Le Monde.
[1] « Dévoiler le Léviathan », Notes d’information du Réseau Voltaire, 1er janvier 2001.
[2] « Now they tell us », par Michael Massing, New York Review of Books, 26 février 2004.
[3] Sur le nouveau champ lexical de la guerre, voir L’Opinion, ça se travaille... » Les médias et les "guerres justes" - du Kosovo à l’Afghanistan, de Serge Halimi et Dominique Vidal, Agone, 2002.
[4] « Bush Aides Set Strategy to Sell Policy on Iraq », par Elisabeth Bumiller, New York Times, 7 septembre 2002.
[5] « Vice President Speaks at VFW 103rd National Convention », août 2002.
[6] « U.S. Says Hussein Intensifies Quest for A-Bomb Parts », par Michael R. Gordon and Judith Miller, The New York Times, 7 septembre 2002.
[7] Une Guerre, de Dominique Lorentz, Les Arènes, 1997.
[8] « Intra-Times Battle Over Iraqi Weapons », par Howard Kurtz, Washington Post, 26 mai 2003.
[9] « Selective Intelligence », par Seymour M. Hersh, The New Yorker, 6 mai 2003.
[10] « Cheney’s Long Path to War », par Mark Hosenball, Michael Isikoff and Evan Thomas, Newsweek, 17 novembre 2003.
[11] « The Times Scoops That Melted », par Jack Shafer, Slate, 25 juillet 2003.
[12] « The Times Scoops That Melted », op.cit.
[13] Le détail du dispositif au sein de l’administration Bush et du Pentagone est relaté dans « Le dispositif Cheney », par Thierry Meyssan, Voltaire, 6 février 2004.
[14] « Disinforming the World on Libya », par Bill Schaap, CovertAction Quaterly, été 1988.
[15] « Saddam Hussein and the Crisis in the Gulf », Daniel Pipes, Orbis, printemps 1991.
[16] Weapons of Mass Deception, par Sheldon Rampton et John Stauber, Tarcher / Penguin, 2003.
[17] « Le fonctionnement des médias américains est perturbé par les alertes à l’anthrax et les mesures de sécurité », par Annick Cojean, Le Monde, 19 octobre 2001.
[18] Judith Miller venait de publier un livre consacré à la relance du programme bactériologique états-unien depuis 1997 : Germes - Les armes biologiques et la nouvelle guerre secrète, de Judith Miller, Stephen Engelberg et William Broad, Fayard, 2001. Le livre connaîtra un succès phénoménal après le début de la psychose liée à l’anthrax. Par ailleurs, l’analyse de la poudre blanche contenue dans l’enveloppe envoyée à Juliette Miller révèlera qu’il ne s’agissait pas du bacille du charbon.
[19] « The Neocons’ New Ennemy : The CIA », par David Corn, Los Angeles Weekly, 4 septembre 2003.
[20] La défiance des néo-conservateurs à l’égard de la CIA n’est pas un phénomène nouveau. Sous le président Ford, les attaques s’étaient multipliées contre l’Agence accusée de sous-estimer la menace soviétique. Une campagne qui aboutit à l’arrivée à la tête du renseignement états-unien de George H.W. Bush. Voir « Les marionnettistes de Washington », par Thierry Meyssan, Voltaire, 13 novembre 2002.
[21] Elle a développé cette thèse dans un ouvrage, Study of Revenge : Saddam Hussein’s Unfinished War Against America, publié en 2000 par l’American Enterprise Institute.
[22] Voir l’article « The Iraq Connection », par Micah Morrison, Wall Street Journal, 5 septembre 2002 et « Une dissidence terroriste au cœur de l’appareil militaire atlantiste », par Thierry Meyssan, 27 septembre 2001.
[23] D’après Weapons of Mass Deception, les clients du cabinet Benador ont bénéficié d’une couverture médiatique exceptionnelle. Ils ont pu apparaître sur ABC, MSNBC, CNN et Fox News, mais ont également publié des livres et des articles, témoigné devant des commissions du Congrès et ont été invités à de nombreux déjeuners privés à Washington.
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