Le speaker du Parlement iranien appelle les autorités à traiter les manifestants arrêtés avec une « compassion islamique »

Le speaker du Parlement iranien, Mehdi Karroubi, a déclaré dimanche 22 juin 2003 que les étudiants étaient « très peu » nombreux lors des récents événements survenus à Téhéran et dans certaines autres villes en Iran, dont il a accusé les médias étrangers d’être les instigateurs.
Mehdi Karroubi a ajouté qu’il avait négocié avec les manifestants et que les officiels gouvernementaux avaient décider d’agir de concert sur les récents événements, afin de suivre les dossiers générés par la crise. La police iranienne s’est engagée de son côté à ne pas laisser impunis les vigiles qui ont, d’après plusieurs témoignages, attaqués les étudiants et les ont passés à tabac.
Il a ensuite déclaré qu’il excluait que les choses dégénèrent, si toutes les revendications des étudiants n’étaient pas acceptées. « Tous les étudiants que vous avez vus sont des enfants de la Révolution [islamique]. Vous avez vu comment ils ont traité les représentants de l’État, ainsi que leur lien avec leur gouvernement. Ils peuvent avoir des problèmes avec un officiel, ou une institution, mais ils n’ont aucun problème avec le système dans sa totalité. »
Contrairement à ce qu’avait demandé l’ancien responsable du système judiciaire iranien, l’Ayatollah Mohammad Yazdi, Mehdi Karroubi a rejeté l’idée que les personnes arrêtées soient jugées en tant que Moharreb, c’est-à-dire « ceux qui combattent Dieu » et sont habituellement condamnés à la peine capitale. Il a au contraire appelé à ce qu’ils soient traités avec une « compassion islamique »