Le Premier ministre palestinien tente de négocier une trêve avec le Hamas

Le Premier ministre palestinien, Ahmed Qureih, a demandé à rencontrer les leaders du Hamas afin de négocier un nouveau cessez-le-feu temporaire (ou hudna), d’après Ismail Haniyah, le principal adjoint du chef spirituel du Hamas, cheikh Ahmed Yassin.
« Abu Ala [nom de guerre d’Ahmed Qureih, ndlr] a envoyé une lettre dans laquelle il exprime le souhait de rencontrer les principaux dirigeants de l’organisation. Il n’y a pas de raison de ne pas [le] rencontrer et des préparatifs de cette réunion sont déjà en train d’être faits. Nous écouterons ce qu’Abu Ala a à dire et nous lui exprimerons notre point de vue », a-t-il déclaré.
La réunion devrait avoir lieu dès que le premier ministre palestinien sera de retour de sa visite de consultation en Égypte. Des dirigeants du Hamas se rencontrent actuellement au Caire afin de discuter d’une éventuelle proposition de cessez-le-feu.
Des prospectus du Hamas et du Jihad islamique visant Ahmed Qureih ont récemment été distribués en territoire palestinien. Ces prospectus accusent le chef du gouvernement d’être à la tête d’une usine de béton palestinienne, faisant de lui « le plus grand fournisseur de béton pour le mur de séparation ».
Dans le même temps, l’Autorité palestinienne fait pression sur le Hamas en gelant ses avoirs bancaires et en montrant des signes de renouveau dans sa coopération avec les services de sécurité israéliens.
L’un des porte-paroles officiels du Hamas a annoncé, lundi 27 octobre 2003, que le Hamas n’était pas intéressé par une trêve. D’après lui, le Hamas serait prêt à soutenir et à coopérer avec l’Autorité palestinienne, mais pas sur les questions concernant un règlement permanent de la lutte avec Israël. Des officiels égyptiens anonymes, cités par le Jerusalem Post se sont pourtant montrés optimistes au sujet d’un éventuel accord de cessez-le-feu.
Une trêve est en effet nécessaire au Premier ministre palestinien, pour que celui-ci dispose d’une marge de manœuvre lui permettant de former un nouveau gouvernement en remplacement du gouvernement d’urgence actuellement en place, d’après Ha’aretz. Le Hamas, quant à lui, pourrait en profiter pour regrouper ses forces et récupérer des récents raids israéliens.