Les pressions internationales interdisent bien souvent aux dictatures de supprimer leurs opposants politiques. C’est pourquoi elles utilisent l’emprisonnement répété ou l’exil pour faire taire les voix dissidentes. Le Dr Nguyen Dan Que, emprisonné régulièrement au Vietnam depuis 20 ans, est l’un des rares activistes à refuser l’exil, affirmant que « l’exil n’est pas la liberté ».
En 1975, lors de la chute de Saïgon, il avait déjà refusé l’exil et avait fondé le Front progressiste national, une association pacifique remettant en cause certaines politiques gouvernementales, surtout celles touchant aux Droits de l’homme. Il fut emprisonné en 1978 dans des conditions extrêmement dures et il ne fut libéré en 1988 que grâce à une campagne menée par Amnesty International et Human Right Watch. Libéré, il fonda en 1990, le Mouvement non-violent pour les Droits de l’homme et il fut arrêté un mois plus tard. Malgré un appel du Congrès états-unien, il fut condamné à 20 ans de travaux forcés et cinq ans de résidence surveillée. Il fut finalement libéré en 1998 en raison d’une vaste campagne internationale. Mais en mars 2003, le Dr. Que a été arrêté pour la troisième fois pour avoir à nouveau protesté contre la répression de la liberté de parole et d’information. Il fut accusé d’espionnage et aucune date de procès n’est audiencée.
Les autorités veulent le pousser à l’exil, mais il refuse. Une protestation internationale est en train de s’organiser pour demander sa libération. Cette volonté d’assistance internationale prend tout son sens le 11 mai jour que le Sénat états-unien a fixé comme étant celui de la démocratie et des Droits de l’homme au Vietnam.

Source
Washington Times (États-Unis)
Propriété du révérend Sun Myung Moon (Église de l’Unification).

« ’Exile is not freedom’ », par George Allen, Washington Times, 10 mai 2004.