À la veille du Conseil européen de Bruxelles, les présidents d’EADS, Thalès et BAE Systems plaident dans Le Monde pour la création d’une Agence européenne de la Défense. Les chefs d’État devraient en décider demain, mais des incertitudes persistent quant à ses compétences et ses budgets. Les industriels européens de la Défense en attendent beaucoup pour pouvoir rivaliser avec leurs concurrents états-uniens.
Outre-Atlantique, Frank J. Gaffney Jr, le coordinateur des faucons, dénonce dans le Washington Times les projets du Congrès d’interdire les recherches sur les armes nucléaires tactiques et d’abandonner le bouclier anti-missiles. D’autant qu’il s’agit de la remise en cause de deux des acquis du regretté président Ronald Reagan, qui développa la force de dissuasion et initia la « guerre des étoiles ». C’est effectivement ce dont il s’agit.

Les néo-conservateurs Nir Boms et Reza Bulorchi prédisent dans le Jerusalem Post un nouvel été chaud en Iran. Selon eux, les étudiants vont manifester contre le pouvoir qui fait déjà arrêter préventivement les leaders.
De son côté, Mark Feierstein se réjouit dans le Christian Science Monitor de l’efficacité des pressions internationales qui ont contraint Hugo Chavez à accepter la tenue d’un référendum révocatoire.
On ressent un vif malaise à la lecture, chez ces auteurs, de la condamnation de la persistance de la torture ou de l’apologie des pressions internationales en faveur de la démocratie. En effet, ils ont soutenu les régimes précédents (Reza Pahlavi en Iran, Rafael Caldera au Venezuela) qui étaient incroyables plus violents et moins démocratiques que ceux qu’ils veulent renverser aujourd’hui.

Plus que jamais les identités religieuses sont des enjeux politiques. Pierre Lelouche se félicite dans Le Monde d’avoir fait adopter par le Parlement français une loi aggravant les peines en cas de violence avec intention antisémite ou raciste. Mais il se dit déçu qu’elle n’ait été appliquée que sept fois en un an. Il conclut en effet que les tribunaux sont réticents. D’autres pourraient penser que les magistrats sont intègres et que les violences racistes ou antisémites sont rares.
Lukaz Rozynski, expert de la Fondation Héritage, analyse à sa manière dans le Washington Times les débats qui ont agité la Convention européenne sur une éventuelle référence à Dieu dans le projet de Traité constitutionnel. Pour lui, seule la France s’y serait opposée et uniquement par peur des réactions de sa communauté musulmane. Non seulement cet universitaire est totalement ignorant de la philosophie des Lumières, de l’histoire de l’Europe et de la laïcité, mais son raisonnement est illogique, puisqu’il confond référence au christianisme et à Dieu. Rappelons que le débat porte sur la détermination des fondements de l’Europe : son héritage culturel (dont le christianisme est une composante importante) ou un contrat social.