« La liberté de prendre des mauvaises mesures en Irak »

Washington a surreprésenté la signification du 30 juin et il doit maintenant donner de la consistance à cet événement symbolique, sans quoi il donnera du crédit aux déclarations de Zarkawi qui dénonce cette organisation comme le pantin des États-Unis. Il faut convaincre les Irakiens que le transfert de souveraineté est une avancée sur la voie d’un Irak gouverné par les Irakiens.
Pour cela, il est essentiel d’accepter toutes les mesures prises par ce gouvernement tant qu’elles ne mettent pas des vies américaines en danger. John Negroponte devra être particulièrement sensible à cette question. Ce gouvernement va garder l’image d’une institution extrêmement dépendante de nos actions et toutes les mesures que nous adopterons seront étudiées par les Irakiens qui s’efforceront de déterminer si nous leur laissons vraiment de l’autonomie.
Il est important, dans ces conditions, de prendre des mesures démontrant la confiance que nous avons dans le futur gouvernement comme de leur confier Saddam Hussein. Nous devons limiter les contacts entre nos troupes et les Irakiens ; Falludja a montré que les troupes irakiennes, même mal entraînées, obtenaient de bons résultats. Le gouvernement irakien devra également faire preuve de sagesse pour améliorer les conditions d’existence des irakiens. De notre côté, nous devons relancer le processus de paix au Proche-Orient et aider à la stabilisation de l’Arabie saoudite afin d’améliorer notre image.
Il faut avant tout garder à l’esprit que le nouveau gouvernement sert à donner un visage irakien au gouvernement irakien et à organiser des élections, pas à appliquer notre programme là bas.