George W. Bush et Dick Cheney ont raison de dire que tout ne va pas mal en Irak. La campagne militaire est en train de sombrer dans le chaos, mais la campagne économique se passe bien, au moins pour les grandes entreprises et le parti républicain en tout cas.
Halliburton est le plus grand bénéficiaire et a vu son chiffre d’affaires augmenter de 80 % au premier trimestre 2004, Bechtel a fait augmenter ses revenus générés en dehors des États-Unis de 158 %, Chevron Texaco a accru ses revenus de 90 % au premier semestre et la valeur des actions Lockheed Martin a triplé depuis quatre ans. Ces bénéfices sont aidés par la législation mise en place par Bremer qui permet aux entreprises de renvoyer aux États-Unis la totalité des bénéfices réalisés en Irak. Sans surprise, une partie des bénéfices engendrés est redistribuée au parti républicain dans sa campagne, les grandes entreprises bénéficiant des contrats finançant largement la campagne de Bush.
Bientôt, avec les privatisations annoncées en Irak, les bénéfices seront encore plus important. Par exemple, Bechtel va bientôt s’emparer de la distribution d’eau, tout cela au détriment des Irakiens et, également, des contribuables états-uniens.

Source
Los Angeles Times (États-Unis)

« A Nice Little War to Fill the Coffers », par Antonia Juhasz, Los Angeles Times, 14 octobre 2004.