Pendant plus de 40 ans, Yasser Arafat a été le dirigeant incontesté de la communauté palestinienne fragmentée, et il en a même été le seul dénominateur commun. Cette situation rendait toute discussion difficile avec lui car il évitait toute décision qui pourrait provoquer une rébellion d’une portion de la société palestinienne qui l’acceptait comme porte-parole. Dans le même temps, ces relais politiques lui permettaient d’énoncer clairement ce qui faisait consensus chez les Palestiniens.
Quand le Premier ministre Rabin lui a donné une chance en 1993, Arafat a répondu favorablement en signant les accords d’Oslo, un processus brisé par l’assassinat de Rabin. M. Arafat rejettera plus tard les propositions d’Ehud Barak et Bill Clinton, mais les discussions menées lors des négociations débouchèrent sur l’initiative de Genève alors que les efforts de paix étaient abandonnés par George W. Bush et Ariel Sharon qui décidèrent d’exclure Arafat de toute négociation.
Cela fut le début d’un affaiblissement physique et politique dont profitèrent les factions armées tandis qu’Arafat et Sharon affaiblissaient Mahmoud Abbas qui devait négocier avec Israël. Aujourd’hui, il est urgent que les Palestiniens puissent organiser des élections pour choisir une nouvelle direction.

Source
New York Times (États-Unis)
Le New York Times ambitionne d’être le premier quotidien global au travers de ses éditions étrangères.

« Casting a Vote for Peace, par Jimmy Carter, New York Times, 12 novembre 2004.