Les membres de l’Organisation des Pays Producteurs de Pétrole (OPEP, en orangé sur la carte), dont la part de la production mondiale prend progressivement le dessus sur le reste du monde, tentent de s’organiser pour mettre en place une alternative aux places londonienne (International Petroleum Exchange) et new-yorkaise (Nymex), qui dominent actuellement leur marché, mais fonctionnent de moins en moins en leur faveur.
Alors que les États-Unis menacent d’intervenir militairement en Iran, le ministère iranien de l’Énergie a annoncé l’ouverture prochaine d’une « bourse au pétrole » à Téhéran, qui gère la deuxième réserve mondiale de pétrole, avec une production de 2,7 millions de barils par jour et 13 millions de tonnes de produits pétrochimiques par an. Il est probable que cela mettra fin au contrôle de ce marché très globalisé par les consortiums anglo-saxons, qui ont tendance à en exploiter la volatilité aux dépens des producteurs. En outre, les échanges devraient y être chiffrés en euros plutôt qu’en dollars. Actuellement, beaucoup de contrats portant sur du pétrole iranien ou saoudien sont par ailleurs indexés sur les prix du Brent de Mer du Nord, où la production est pourtant en phase de déclin terminal.