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Al-Watan (Syrie)
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Le document diffusé cette semaine par la Maison-Blanche, Peace to Prosperity, doit être pris pour ce qu’il est : une proposition de travail sur de nouvelles bases, pas un plan de paix définitif. Pour Thierry Meyssan, au lieu de protester contre ce projet, il faut l’examiner. C’est une occasion de débloquer une situation qui pourrit depuis trois quarts de siècle.

75 ans après la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne entend redevenir une puissance sur la scène internationale. Elle a choisi de faire son retour au Proche-orient élargi. Mais il est difficile et dangereux pour elle de se hisser à ce niveau sans aucune expérience autre qu’historique.

L’expansion des Frères musulmans en Occident et dans certains pays arabes ne doit pas masquer leur recul dans beaucoup d’autres. Cette organisation politique secrète, qui véhicule une image faussée de l’islam, contrôle l’ensemble de la mouvance jihadiste. Liée aux services secrets britanniques depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Confrérie l’est aussi à Israël depuis 1977. Benjamin Netanyahu, qui soutient une vision politique du judaïsme, tient deux discours différents et simultanés selon ses interlocuteurs, montre Thierry Meyssan dans un éditorial d’Al-Watan.

Pour Thierry Meyssan, la montée des tensions dans le Golfe n’a rien avoir avec un prétendu péril iranien. C’est en réalité la seconde manche de la politique anti-impérialiste iranienne de Mossadegh, avant les mollahs. Londres, comme en 1952, est prêt à la guerre pour défendre ses avantages économiques indus. Mais attention, si les Britanniques gagnèrent alors, ils perdirent, quelques années plus tard à Suez au profit des États-Uniens.

Une nouvelle tentative de coup d’État a eu lieu le 24 juin au Venezuela. Thierry Meyssan relève qu’elle était dirigée à la fois contre l’administration de Nicolás Maduro et contre son opposant pro-US Juan Guaidó. En outre, selon les enregistrements des conversations des comploteurs, elle était supervisée par des Israéliens.
L’Occident laissera-t-il construire des chemins de fer reliant le Golfe à la Méditerranée ?
par
Thierry Meyssan

Alors que les Etats-Unis et leurs alliés ont délibérément créé les conditions de la famine en Corée du Nord, puis au Soudan, en Tunisie et aujourd’hui au Yémen, ils commencent à y conduire la Syrie. Le seul moyen de s’en préserver est de relancer l’économie régionale qui s’est effondrée durant les guerres d’Iraq et de Syrie. Deux projets de chemin de fer se concurrencent : l’un pour développer la région, le second pour la diviser. Les Occidentaux se comporteront-ils en êtres humains ou poursuivront-ils leur rêve de domination ?

On pensait à tort les Syriens tirés d’affaire après leur victoire sur les jihadistes. Il n’en est rien. Israël et les États-Unis n’ont pas abandonné leur objectif de guerre de destruction des structures étatiques. Ils préparent une nouvelle guerre, financière cette fois, pour empêcher la reconstruction du pays et condamner les Syriens à croupir dans leurs ruines.

Nous reprenons ici l’éditorial d’Al-Watan dans lequel Thierry Meyssan présente aux lecteurs syriens le retrait des troupes US de leur pays. Cet article comprend plusieurs informations qui ont été ignorées par les médias occidentaux et éclairent la manière dont la décision a été prise par le président Trump, avec ses alliés saoudiens et qataris, et ses partenaires russes.

Sept ans après le début de la guerre contre la Syrie, par jihadistes interposés, les partisans de sa destruction veulent la relancer. Pourtant, ils ont essuyé une défaite certaine sur le terrain où la population, un instant hésitante, a massivement choisi de soutenir la République. Cette tentative de reprendre la guerre à son début ne peut se comprendre que si son objectif a évolué.

Rendant possible le développement chez eux de la propagande et l’embrigadement vers la guerre, les pays occidentaux se dotent inexorablement d’une censure sur Internet. Dans ce contexte, une tension extrêmement violente divise profondément la scène internationale. Constatant le risque accru d’une confrontation générale, Moscou tente de dégager des interlocuteurs crédibles à l’Onu et aux États-Unis. Ce qui se passe actuellement n’a pas d’équivalent depuis 1938 et peut dégénérer de la même manière.

Thierry Meyssan n’accepte pas la narration du début des hostilités en Syrie, telle que la présente la presse occidentale et du Golfe depuis 7 ans. Il revient donc sur ces événements au regard des éléments connus depuis. Comme toutes les sciences, la science politique se rapproche de la vérité en remettant en question ses conclusions précédentes et en intégrant de nouvelles observations à son raisonnement.

Vu d’Occident, trois élections démocratiques viennent de se tenir en Tunisie, au Liban et en Iraq. Mais pour ces peuples, ces scrutins n’avaient pas grand chose à voir avec l’idéal démocratique car les institutions, que les Occidentaux leur ont imposées, ont été conçues pour les empêcher de choisir librement leurs dirigeants.

En tirant des missiles sur la Syrie avec ses alliés français et britannique, l’étrange président Donald Trump est parvenu à faire accepter aux Occidentaux la fin de leur domination unilatérale sur le monde. Le résultat insignifiant de cette démonstration de force ramène l’Otan à la réalité. Sans avoir fait usage de ses armes, la Russie succède à l’Union soviétique dans l’équilibre du monde.

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