Guerres de basse intensité
Si la guerre oppose classiquement des États entre eux, les « conflits de basse intensité » opposent un État à des acteurs non-étatiques. L’expression, créée par le chef d’état-major privé de la reine Elizabeth II, Sir Frank Kitson, s’applique aux contre-insurrections dans les colonies, à la lutte contre la subversion durant la Guerre froide, et à certaines opérations de « maintien de la paix ».
Alors que les résistants, rebelles ou autres guérilleros cherchent à se mouvoir dans la population « comme un poisson dans l’eau », selon la formule de Mao Zedong, la guerre de basse intensité vise d’abord à séparer les combattants du reste de la population, au besoin en déplaçant de force les populations isolées dans des zones surveillés, puis à « neutraliser » les individus suspectés d’être des combattants.
Le développement récent d’opérations de « maintien de la paix » par l’ONU illustre la dérive de l’Organisation au service des grandes puissances. Ce qui devait être exceptionnel est devenu routinier : les Nations Unies déploient des forces militaires non pour surveiller l’application d’accords de paix, mais pour imposer ces accords à des parties récalcitrantes, devenant ainsi elles mêmes parties du conflit. Ce phénomène s’est accentué avec la réforme Brahimi en totale contradiction avec les principes de la Charte de San Francisco.
Depuis la disparition de l’Union soviétique, l’OTAN abandonne son caractère d’armada conventionnelle et se spécialise dans les guerres de basse intensité. En Afghanistan, elle entraîne les armées alliées à ce type de combat.


La « révolution des roses » a décidément apporté une bien étrange démocratie à la Géorgie. Alors que l’ancien ministre de de l’Intérieur Igor Guiorgadze a dû s’exiler à Moscou pour échapper à un mandat d’arrêt international, ce sont maintenant 29 cadres de son parti qui ont été arrêtés et incarcérés.
Dans un communiqué officiel digne de la période stalinienne, la Chancellerie a indiqué que les prévenus sont accusés d’avoir fomenté un complot contre l’État.
Aucune organisation internationale n’a protesté contre cette (...)

C’est dans la plus totale indifférence de la « communauté internationale » que l’armée pakistanaise a repris en mai ses opérations contre le Front de libération du Balouchistan, multipliant les victimes civiles collatérales. Cependant l’Inde semble avoir cessé son aide aux rebelles, tandis que l’armée états-unienne s’abstiendrait désormais de participer aux opérations militaires pakistanaises.
C’est que les Balouchtes se sont divisés en deux : d’un côté un groupe proprement nationaliste, et de l’autre une (...)

« Le Mossad a formé la police équatorienne aux techniques de torture entre 1986 et 1994 », a déclaré Alexis Ponce à la conférence internationale Axis For Peace, organisée par le Réseau Voltaire, les 17 et 18 novembre 2005 à Bruxelles. « Les services secrets israéliens ont fourni un soutien technique à la dictature qui a ensanglanté l’Équateur. La police a reçu une formation poussée de la part d’agents israéliens pour torturer et faire parler les opposants à la dictature. Les agents israéliens ont transmis leur (...)

Selon l’hebdomadaire britannique The Observer, un commando spécial de la police irakienne aurait été financé par la Coalition anglo-saxonne, alors même qu’il pratique différents sévices sur des prisonniers de la résistance irakienne. Plusieurs photos issues de morgues et d’examens post mortem attesteraient des tortures infligées aux détenus : brûlures, strangulations, cassage de membre et électrocutions. Quoi qu’il en soit, la Coalition a attribué d’importants stocks d’armes, de munitions et autres (...)

Chose assez rare pour être soulignée, Porter Goss, directeur de la CIA, a récemment évoqué devant les parlementaires états-uniens la question des assassinats menés au nom de la « sécurité » du pays. Il a en effet déclaré qu’il se réservait toujours la possibilité « d’avoir recours à la force mortelle, par exemple dans des cas appropriés contre les membres d’Al Qaïda planifiant des attaques contre les États-Unis ».
S’il est admis que l’interdiction faite à l’agence de mener ce genre d’opérations, par l’ordre (...)

Officiellement conçu pour lutter militairement contre la culture de la coca, le Plan Colombie est surtout un prétexte à la présence militaire états-unienne dans le pays. Il déborde sensiblement sur les États riverains, rapporte l’Agence Altercom : installation de bases états-uniennes en Équateur, bataille navale dans les eaux territoriales équatoriennes, incursions au Venezuela. Et toujours aucun résultat tangible par rapport à l’objectif affiché.


Terrorisme et manipulation de la société civile