
Loin d’avoir rompu avec la pratique des exécutions extra-judiciaires (dites aussi « assassinats ciblés ») dont l’administration Bush avait fait un grand usage, l’administration Obama en a fait un outil prioritaire d’intervention.
Selon le Washington Post, la Maison-Blanche a réservé 9,8 milliards de dollars pour les Opérations spéciales en 2011 (6,3 milliards imputés sur le budget général et 3,5 milliards de dépenses exceptionnelles) [1].
Sous l’autorité de l’amiral Eric T. Olson, des interventions secrètes ont été planifiées dans 75 pays cette année, contre 60 lors de la dernière année de George W. Bush, indique le quotidien.
Présentant son rapport annuel au Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies, le rapporteur spécial sur les exécutions extra-judiciaires a noté la banalisation des assassinats par drones.
Les Etats-Unis sont le principal Etat dans le monde à pratiquer les exécutions extra-judiciaires. Elles sont peu médiatisées, hormis lorsque Washington se vante d’avoir assassiné sans jugement de prétendus « chefs d’Al-Qaida », car elles ont lieu dans des Etats du tiers-monde.
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[1] « U.S. ’secret war’ expands globally as Special Operations forces take larger role », par Karen DeYoung et Greg Jaffe, Washington Post, 4 juin 2010.
Les 75 Etats ciblés1. Afghanistan
(Source : Wayne Madsen) |