En premier lieu, les États-Unis tentent de priver le Hamas de ses moyens et de ses interlocuteurs. En détruisant le régime de Saddam Hussein, ils ont mit fin à l’aide irakienne aux familles de combattants. Puis, ils ont persécuté les organisations caritatives qui acceptent de secourir des familles de combattants, allant même jusqu’à demander à la France de dissoudre le Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens (CBSP). Maintenant, ils accusent à la fois l’Iran, l’Arabie saoudite et la Syrie de financer les actions terroristes du Hamas. Un juge états-unien a condamné l’Iran à verser 400 millions de dollars à huit ressortissants US qui avaient été blessés par un attentat du Hamas, au Liban en 1997. Le New York Times relaie des imputations des services de renseignement israéliens et états-uniens accusant le gouvernement saoudien d’être le principal donateur du Hamas. Tandis que le sous-secrétaire d’État, John Bolton, a mis en cause la Syrie devant une commission parlementaire.
Simultanément, le département d’État accuse à la fois la Syrie et l’Iran de détenir et de produire des armes de destruction massive. Le discours, parfaitement rodé pour justifier l’attaque de l’Irak, est resservi sans modification.
Enfin, en mettant leur veto à la proposition syrienne de résolution du Conseil de sécurité interdisant à Israël de déporter le président Arafat, Washington a clairement donné à Tel Aviv un permis de tuer.