M. Annan (interprétation de l’anglais) : Bonjour Mesdames et Messieurs. Au nom du Quatuor, je voudrais vous lire un bref résumé de la réunion. Le texte intégral de la déclaration est en cours de distribution. Vous l’avez déjà peut-être d’ailleurs obtenu. Les membres du Quatuor voient avec beaucoup de préoccupation la situation en Israël, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Chaque partie doit prendre des mesures supplémentaires pour traiter immédiatement et simultanément des préoccupations fondamentales de l’autre partie telles que décrites dans la Feuille de route. Les membres du Quatuor réaffirment leur attachement à la Feuille de route et à l’idée d’assurer les progrès que doivent réaliser les parties en vue de l’application rapide de la Feuille de route. Les membres du Quatuor condamnent les violents attentats terroristes des mois d’août et de septembre. Ils demandent aux Palestiniens de prendre des mesures immédiates et décisives contre les individus et les groupes qui conduisent et planifient des attentats violents. Les membres du Quatuor reconnaissent le droit légitime d’Israël à l’autodéfense face aux attentats terroristes contre ses citoyens dans ce contexte et, dans le contexte du droit international humanitaire, ils demandent au Gouvernement israélien de déployer les plus grands efforts en vue d’éviter les victimes civiles.

Les membres du Quatuor réaffirment que conformément à la Feuille de route, les activités de colonies de peuplement doivent cesser. Les membres du Quatuor attendent avec intérêt de pouvoir continuer de travailler étroitement ensemble, ainsi qu’en association avec les parties régionales, pour contribuer aux progrès entre Israéliens et Palestiniens ainsi qu’à l’objectif d’une paix juste, globale et durable au Moyen-Orient. À cette fin, les membres du Quatuor espèrent se rencontrer de nouveau au plus haut niveau avant la fin de l’année.

J’aimerais maintenant vous dire quelques mots et vous faire part de mes réflexions relatives à la situation actuelle au Moyen-Orient. Il ne s’agit pas d’une déclaration du Quatuor, mais de ma propre déclaration. Je suis inquiet de l’intensification de la violence et des souffrances toujours plus grandes parmi les Israéliens et les Palestiniens. Les deux parties ne semblent pas être en mesure de trouver une issue à l’impasse actuelle, en tous cas pas sans une aide extérieure. La communauté internationale représentée par le Quatuor a présenté aux parties la Feuille de route vers la paix. Malheureusement, les deux parties n’ont pas pris de mesures pour s’engager sur cette voie. La communauté internationale a été incapable d’inciter les parties à avancer. Le processus de paix fragile reste au point mort, et des faits surviennent sur le terrain qui rendent la vision des deux États encore plus difficile à réaliser.

Je voudrais saisir cette occasion pour rappeler au Gouvernement israélien, à l’Autorité palestinienne et à l’ensemble de la communauté internationale que si l’on exclut la solution des deux États, on fait face à un conflit à long terme et à l’instabilité. Il me semble que des mesures audacieuses, conformes à la Feuille de route, sont maintenant nécessaires pour sauver la paix. Les mesures progressives de petite envergure n’ont pas bien fonctionné. Elles ne fonctionneront vraisemblablement pas à l’avenir. De telles mesures audacieuses devraient traiter simultanément des besoins fondamentaux des deux parties : la sécurité pour les Israéliens et une fin à l’occupation pour les Palestiniens. Les mesures devraient être fermement appuyées par une présence internationale. Des mesures audacieuses ne peuvent pas être prises sans l’assentiment des parties. De même, l’impasse actuelle et dangereuse ne peut être rompue que grâce à une participation internationale revitalisée et active. J’exhorte la communauté internationale à aider les parties à assumer leurs responsabilités envers leurs peuples. Si ces mesures ne sont pas prises, je pense que nous tous, nous aurons un lourd tribut à payer.

Question (interprétation de l’anglais) : Ma question est adressée au Secrétaire d’Etat.

Il y a trois fois autant de victimes palestiniennes au cours de cette dernière étape du conflit que de victimes israéliennes. Israël mène des activités illégales telles que des exécutions extrajudiciaires. Il érige maintenant un mur qui engloutit illégalement des terres palestiniennes. Cependant, Washington nous dit constamment que la plus grand part des responsabilités incombe à M. Arafat. Dans de nombreuses parties du monde, on a de plus en plus l’impression que les États-Unis ne sont pas neutres dans ce conflit. Certains ont laissé entendre que cette impression de parti pris encourage le terrorisme et, en fin de compte, met en danger la situation américaine. Comment réagissez-vous face à de telles critiques ?

M. Powell (interprétation de l’anglais) : Nous avons essayé de démontrer par notre action, par notre soutien à la Feuille de route et par les positions prises par le Président à Charm al-Cheikh et à Aqaba que nous souhaitons être un partenaire avec les deux parties, les rassembler pour trouver la façon de progresser.

La Feuille de route a prévu des obligations réciproques pour les deux parties, et nous avons vu l’adoption de mesures initiales prises. Israël a fait preuve de modération pour ce qui est des assassinats ciblés. Israël a commencé à détruire des postes avancés illégaux. Le Président s’attendait qu’Israël agisse pour ce qui est des activités de colonisation. Il y a eu un début de libération de prisonniers. Il y a eu une ouverture dans la Bande de Gaza et à Bethléem pour céder aux Palestiniens le contrôle de la sécurité, et Israël s’apprêtait à remettre également d’autres villes aux Palestiniens. Des premiers efforts ont été déployés pour ce qui est de la Feuille de route, indiquant clairement que les États-Unis encourageaient Israël et exerçaient des pressions pour que ce dernier s’acquitte de ses obligations.

Pour ce qui est de la partie palestinienne, la mesure audacieuse dont on a besoin, la principale obligation des Palestiniens, c’est de mettre un terme aux activités terroristes.

Il devient très difficile d’avancer et d’espérer des progrès de chacune des parties alors que les actes de terreur se poursuivent du fait d’organisations telles que le Hamas et le Jihad islamique palestinien qui ne partagent pas les objectifs de la communauté internationale - contrairement aux Etats-Unis certainement — à savoir la création de deux Etats qui vivent côte à côte dans la paix : l’Etat d’Israël, qui existe, et l’Etat palestinien que le Président a appelé de ses voeux d’ici l’année 2005 dans la mesure du possible.

Mais le Hamas et le Jihad islamique palestinien ne le souhaitent pas. Ils ne sont pas favorables à l’existence d’Israël. Tant qu’ils fonctionneront de cette manière et tant que les Palestiniens ne s’organiseront pas pour traiter de cette menace terroriste constante, nous continuerons d’éprouver un sentiment de frustration. Mais les Etats-Unis sont disposés à jouer un rôle de médiateur ouvert et honnête qui insiste auprès des parties pour qu’elles s’acquittent de leurs obligations et des engagements souscrits en vertu de la Feuille de route.

Question (interprétation de l’anglais) : S’agissant de la situation en Iraq et de l’idée de rédiger une constitution en six mois, quand les élections vont-elles avoir lieu ? En d’autres termes, nous aimerions avoir une idée des réflexions en cours actuellement. M. Poutine va venir ce week end. Cela sera-t-il l’occasion pour les Etats-Unis, avec la Russie à ses côtés, d’être plus explicite au sujet de la transition ?

M. Powell (interprétation de l’anglais) : Je suis sûr que la deuxième question fera l’objet de discussions considérables entre le Président Bush et le Président Poutine à Camp David. J’ai parlé à plusieurs reprises - et cela a suscité beaucoup d’attention ce matin - du plan en sept étapes de l’Ambassadeur Bremer qui vise à redonner les pleins pouvoirs au peuple iraquien. Une partie de ce plan - ce dont nous nous approchons maintenant - incluait la rédaction d’une constitution. Le Conseil de gouvernement en débat et en discute et dans l’ensemble de l’Iraq, il y a des discussions en cours sur la composition du groupe chargé de rédiger la constitution.

L’Ambassadeur Bremer en a parlé publiquement, tout comme moi : nous pensons qu’une période d’environ six mois semble judicieuse pour qu’un tel groupe puisse déterminer les modalités qui seraient prévues dans la constitution concernant le gouvernement et la représentation de la population au sein de ce gouvernement. S’il est possible d’atteindre l’objectif d’achever la rédaction de la constitution en six mois, on peut envisager que la population pourra ratifier une telle constitution peu de temps après et se préparer pour les élections. Il m’est impossible d’être précis. On a dit qu’il faudrait encore six mois avant de tenir des élections. Mais nous ne pouvons pas être précis sur ce point. C’est un travail en cours mais six mois semble être un délai approprié pour rédiger une constitution de ce type élaborée par le Conseil de gouvernement et la commission constitutionnelle.

Question (interprétation de l’anglais) [loin du micro] : Les Etats-Unis vont rester […] pendant cette période pour s’assurer que la transition va se faire, sans " précipitation " comme l’a dit le Président ?

M. Powell (interprétation de l’anglais) : Les Etats-Unis sont prêts à rester aussi longtemps que nécessaire sur place pour mettre en place une forme de gouvernement représentatif en Iraq et aider les Iraquiens à créer ce gouvernement, les ministères et les institutions gouvernementales ainsi qu’une constitution qui déterminera la répartition des pouvoirs puis des élections qui pourront mettre en place une direction représentative du peuple iraquien afin qu’il prenne la relève après la coalition.

Question (interprétation de l’anglais) : Compte tenu du fait que les Israéliens se méfient des Européens et qu’ils pensent de manière générale que l’Organisation des Nations Unies ne sert pas leurs intérêts et que l’influence de la Russie au Moyen-Orient n’est plus ce qu’elle était, est-il exact de dire que le Quatuor est une opération vaine ?

M. Annan (interprétation de l’anglais) : Je crois que le Quatuor travaille en partenariat. Il va sans dire qu’à toute étape, l’influence d’un des membres sur l’une ou l’autre des parties peut être plus importante mais nous conjuguons nos efforts pour obtenir des résultats.

Il est évident que les Etats-Unis ont davantage d’influence sur les Israéliens que les autres membres du Quatuor mais d’autres membres du Quatuor, notamment les Européens, exercent une influence non négligeable sur la partie palestinienne compte tenu de l’appui et des conseils qu’ils ont donnés en ce qui concerne la réforme. C’est donc la pression et les autres efforts déployés par le Quatuor dans son ensemble qui ont mené à la réforme des institutions palestiniennes qui ont, elles, abouti à la mise en place d’un Premier Ministre. Chaque membre a donc quelque chose à apporter à la table des négociations. Le fait que les Etats-Unis aient davantage d’influence ne signifie pas que les autres en ont moins.

Le processus se heurte certes à de sérieux problèmes mais c’est notre seule option. Nous allons insister pour que les parties honorent leurs engagements au titre de la Feuille de route. Et nous avons tous un rôle à jouer à ce titre. Notre influence peut différer en importance en fonction du moment et selon la partie concernée.

M. Powell (interprétation de l’anglais) : Je pense que le Quatuor a également permis que les démarches et perspectives différentes qui sont les nôtres dans la région s’harmonisent dans la région pour que nous soyons tous unis pour ériger un front commun - sous forme d’une Feuille de route - aux parties. Cela évitera que chacun des membres du Quatuor et de nombreux autres individus, pays et organisations représentés par le Quatuor proposent continuellement des plans et des suggestions différents. Du fait de la création du Quatuor, nous avons pu nous attacher à la mise au point d’une Feuille de route qui est toujours d’actualité. Nous essayons de voir maintenant si le peuple palestinien est en mesure de mettre en place, en se basant sur son propre système, un Premier Ministre qui disposera de l’autorité politique et contrôlera l’ensemble des forces de sécurité pour que nous puissions de nouveau suivre la voie tracée par la Feuille de route.

Question (interprétation de l’anglais) : Cette question s’adresse au Président du Conseil des Ministres, M. Frattini.

(interprétation de l’italien)

L’Union européenne a présenté aujourd’hui de nouvelles propositions au Quatuor en vue d’un engagement plus poussé s’agissant de la mise en œuvre de la Feuille de route. Comment ces propositions ont-elles été accueillies ?

(parle en anglais)

Cette question s’adresse au Secrétaire Powell : prévoyez-vous une mission au Moyen-Orient avant la prochaine réunion du Quatuor ?

M. Frattini (interprétation de l’italien) : S’agissant de la position de l’Union européenne, je peux dire que nous avons appuyé une participation plus active de tous les membres du Quatuor en ce qui concerne l’important suivi de la Feuille de route. Comme l’a dit précédemment le Secrétaire général, il est clair que chaque membre du Quatuor a la capacité d’apporter une contribution plus poussée en matière de supervision que dans d’autres domaines.

Je pense que l’Europe - pour se référer au dernier communiqué — peut apporter une contribution importante aux indispensables activités de renforcement des institutions ainsi qu’à une action d’appui en faveur des échanges - notamment un véritable échange culturel - avec les principaux pays arabes dans la région car l’Europe a une tradition, qui est réaffirmée aujourd’hui. L’Europe peut aussi faire des propositions en vue de donner une perspective de la reconstruction économique de l’ensemble de la région. Il est clair que ces propositions figurant dans le document d’aujourd’hui sont satisfaisantes pour l’Europe.

Autre élément important, le Quatuor a décidé de se retrouver au niveau auquel il s’est réuni aujourd’hui d’ici la fin de l’année afin d’être en mesure, comme l’a dit le Secrétaire général Kofi Annan, d’évaluer concrètement l’état d’avancement de ses mesures.

M. Powell (interprétation de l’anglais) : Concernant la deuxième partie de la question : une mission dans la région est conduite sous la direction de l’Ambassadeur Wolf, qui est quotidiennement en contact avec les parties et me rend compte régulièrement de la situation. Nous partageons les informations avec nos collègues du Quatuor. Dans les discussions d’aujourd’hui, nous avons convenu que nos envoyés devraient se rendre plus fréquemment dans la région pour évaluer les progrès et les possibilités d’aller de l’avant.

Question (interprétation de l’anglais) : Une question au Secrétaire d’Etat Powell et au Secrétaire général. Les Etats-Unis et le Quatuor ont-ils une opinion sur la proposition de M. Chirac d’organiser dès maintenant une conférence internationale à laquelle participeraient les pays souhaitant s’exprimer à ce sujet ?

M. Powell (interprétation de l’anglais) : Il a été plusieurs fois proposé d’organiser une conférence internationale. Notre collègue français en a encore parlé cette semaine. Mais je ne vois pas l’intérêt immédiat d’une telle conférence sans évolution de la situation sur le terrain. Pour le moment, il n’y a pas de Gouvernement palestinien susceptible d’être partenaire à une telle conférence. C’est donc une possibilité et une idée envisageables, mais, à mon avis, dans l’immédiat, les conditions ne sont pas réunies pour qu’elle ait lieu.

Question (interprétation de l’anglais) : Monsieur Powell, vous venez de montrer que vous voulez être un médiateur et faire pression sur Israël. Mais vous avez dit récemment que le Premier Ministre Sharon ne réagissait pas à vos pressions s’agissant des colonies de peuplement et du mur, qui sont un affront à tout ce que vous prônez dans la Feuille de route. Il ne répond pas non plus à vos pressions sur les exécutions extrajudiciaires qui font de nombreuses victimes innocentes. Vous faites pourtant preuve de compréhension à son égard et dites que, selon toute vraisemblance, il va céder à vos pressions. N’est-il pas temps de se tourner vers le Conseil de sécurité pour donner davantage de poids au processus ? Si les Israéliens ne réagissent pas, la question s’applique aussi aux autres. Ne serait-il pas judicieux de s’adresser au Conseil de sécurité ?

M. Powell (interprétation de l’anglais) : Les Israéliens ont répondu aux ouvertures faites par les Etats-Unis et le Quatuor en se rendant à Aqaba, en prenant certains engagements et certaines obligations. Les Palestiniens ont eux aussi accepté certaines obligations, à l’instar des Etats arabes et des membres du Quatuor. Malheureusement, les attentats ont repris après une période de cessez-le-feu qui a donné un répit aux deux camps. Le Hamas a décidé de reprendre les attentats. Etant aux commandes, il avait le pouvoir de lancer ou d’empêcher ces attaques. Ce que je disais au sujet du Premier Ministre, c’est que, alors qu’on lui demandait de s’acquitter de ses obligations et de faire plus d’efforts, il voit que l’autre partie n’intervient pas assez contre les actes terroristes, lesquels, encore une fois, ont fait d’innocentes victimes. Il devient très difficile d’aller de l’avant dans de telles circonstances. C’est ce que je voulais dire. Qu’il soit temps ou non pour l’ONU d’agir maintenant, nous avons débattu de cette question ce matin sans l’approfondir.

M. Ivanov (interprétation du russe) : Je voudrais avant tout m’associer à ce que le Secrétaire général a dit et souligner l’importance du Quatuor s’agissant de rechercher les moyens de régler la situation au Moyen-Orient. Le Quatuor, bien évidemment, rencontre des représentants des Etats, de l’ONU et de l’Union européenne. On peut dire à juste titre que le Quatuor parle au nom de la communauté internationale. Nous menons des consultations très intenses avec les Etats arabes et d’autres. La Feuille de route, qui a été préparée et présentée par le Quatuor, a reçu l’appui de la communauté internationale dans son ensemble et a été acceptée par les parties, même si la partie israélienne a émis certaines réserves. Pour la Russie, il ne fait donc aucun doute que le travail du Quatuor était indispensable et productif. Nous pensons qu’il doit impérativement se poursuivre. Nous en avons également parlé aujourd’hui.

Nous voyons aussi que la mise en œuvre de la Feuille de route se heurte à des obstacles de taille. Il est donc indispensable de réfléchir à la façon de renforcer les compétences du Quatuor pour assurer la mise en œuvre de la Feuille de route. Cela exige peut-être une résolution du Conseil de sécurité ou d’autres mesures. Nous sommes résolus à poursuivre nos consultations.

Question (interprétation de l’anglais) : Le Quatuor est-il uni ? Nous avons noté la semaine dernière au Conseil de sécurité une scission entre les membres de l’Union européenne, ainsi qu’entre l’Union européenne et les Etats-Unis, puis lors de l’adoption de la résolution de l’Assemblée générale. Deuxième question : M. Powell pourrait-il dire quand commencera l’échéance de six mois prévue pour la Constitution ; le Conseil de gouvernement, lors d’une conférence, ayant parlé du mois de mai ?

M. Powell (interprétation de l’anglais) : Le délai de six mois commencera avec la formation du groupe constitutionnel et le lancement de ses travaux. Nous attendons donc leurs comptes rendus. L’Ambassadeur Brenner nous disait qu’une fois que les travaux auront commencé, six mois devrait être approprié. Il faut tout de même voir les choses dans leur contexte. C’est un délai qui paraît raisonnable, mais je ne voudrais pas donner l’impression que tout sera résolu au bout de six mois. C’est un délai suffisant pour mettre en place une constitution et pour donner l’impulsion nécessaire à la restauration du pouvoir au peuple iraquien.

M. Solana (interprétation de l’anglais) : Concernant la première partie de la question, la déclaration publiée aujourd’hui prouve bien que le Quatuor est uni. Les divergences de vues éventuelles n’affectent pas son unité. Je voudrais dire au nom de l’Union européenne que je ne crois pas du tout en l’échec du Quatuor. Au contraire, je pense qu’il s’agit du plus grand aboutissement de toutes ces années. C’est donc l’opposé d’un exercice vain.

Sans la participation de l’Union européenne, il n’y aurait probablement pas eu d’Autorité palestinienne.

Source : ONU
Référence SG/SM/8905