Les terroristes sont des menteurs : ils se munissent de faux documents
et masquent leurs intentions. Dès lors, un pays ouvert et accueillant
ne peut garantir un système de sécurité à toute épreuve, mais nous ne
ménageons aucun effort pour faire en sorte que les terroristes aient
beaucoup plus de mal à nous duper.

Depuis le 11 septembre 2001, nous avons renforcé la sécurité des
transports aériens depuis l’enregistrement des passagers jusqu’à la
cabine de pilotage de l’avion. Nous avons embauché des dizaines de
milliers de personnes qui ont suivi une formation poussée, mis des
centaines de policiers de l’air à bord de vols choisis, exigé des
listes de passagers avant leur embarquement, imposé des inspections
sélectives du fret aérien, armé des pilotes et blindé les portes de la
cabine de pilotage. Mais surtout, nous utilisons et partageons les
informations comme jamais nous ne l’avions fait.

Le programme US-VISIT est en place dans environ 130 aéroports et ports
et va être étendu à bien d’autres. Ce programme a recours à la
biométrie, notamment au balayage électronique des empreintes
digitales, afin de confirmer l’identité des visiteurs étrangers et
vérifier leur statut au plan des visas. Il se sert aussi des données
obtenues par les consulats des Etats-Unis à l’étranger.

En quelques semaines seulement, ce mécanisme a décelé des dizaines de
délinquants. Un criminel qui se faisait appeler par cinq noms
différents et utilisait trois dates de naissance a été pris ; un
trafiquant de drogue en cavale depuis 20 ans a été capturé. Si les
terroristes mentent, les empreintes digitales, elles, ne mentent pas.

Un autre important outil dont on pourra disposer à partir de cette
année, le CAPPS II (Computer Assisted Passenger Prescreening System)
utilise les informations communément fournies par les passagers ainsi
que les banques de données commerciales et les banques de données sur
les criminels afin de repérer les passagers qui pourraient faire peser
une menace sur les autres.

Le CAPPS II va nous aider à protéger la vie privée des gens tout en
protégeant les vies. Il n’aura pas accès aux informations bancaires,
aux informations médicales ou aux données relatives aux transactions
commerciales par carte de crédit. Pratiquement toutes les données
concernant les passagers seront effacées immédiatement après le vol.
Les cas d’identification positive erronée seront bien moins fréquents.

Nous avons fait de grands progrès avec nos alliés européens et avec
d’autres pays afin de garantir l’accès aux informations relatives aux
passagers avant le départ des avions pour les Etats-Unis. En mettant
l’accent sur le comportement des personnes, nous pouvons réduire notre
dépendance à l’égard de normes plus arbitraires, telles que la
nationalité. Une personne devrait être jugée sur sa conduite et non
pas sur celle de son pays.

Les programmes US-VISIT et CAPPS II aideront les professionnels de la
sécurité du territoire à concentrer leur personnel et leur technologie
là où les risques sont les plus grands. Grâce à ces outils, notre
capacité à maintenir nos frontières ouvertes, à continuer nos liaisons
aériennes et à assurer la sécurité des gens s’en trouve renforcée.

Nous avons le cœur serré pour les victimes des attaques du 11
septembre. Nous ne pouvons pas revenir en arrière, mais nous pouvons
démasquer les terroristes aujourd’hui et empêcher leurs attaques de
réussir demain.