Noam Chomsky, symbole de l’opposition intérieure à l’impérialisme des États-Unis, rappelle qu’une justice équitable se doit de juger chacun pareillement. De ce point de vue, le jugement de Saddam Hussein ne sera équitable que si l’on cite à comparaître les complices de ses crimes : Powell, Cheney, Rumsfeld et Bush père, tous responsables aussi bien de l’armement de la dictature que d’une décennie d’embargo.
James Mann, du Center for Strategic and International Studies, dénonce dans le Washington Post la répression politique en Chine dont la France s’accommode si bien pour vendre ses armes. Sur le même thème, Mickey Spiegel de Human Right Watch dénonce dans l’International Herald Tribune le sort fait au lama Tenzin Delek, condamné à mort pour terrorisme. Les tribunaux chinois n’ont pas réussi à apporter la preuve qu’il est responsable de l’attentat à la bombe pour lequel il a été condamné. Il est en fait le symbole de la défense de l’ordre traditionnel que les Chinois sont en train de détruire. Sans rien enlever à ces remarques, on regrettera que les défenseurs du Tibet soient aussi ceux de cet ordre traditionnel où le clergé bouddhiste réduisait une population entière au servage et qu’ils confondent la politique de sinisation forcée durant la révolution culturelle avec la lutte contre la féodalité. Au demeurant, le Dalaï Lama lui-même se dit aujourd’hui prêt à accepter la souveraineté chinoise sur le Tibet.
Noam Chomsky, symbole de l’opposition à l’impérialisme de son pays, rappelle dans Clarin qu’une justice équitable se doit de juger chacun pareillement. De ce point de vue, le jugement de Saddam Hussein ne sera équitable que si l’on cite à comparaître les complices de ses crimes : Powell, Cheney, Rumsfeld et Bush père, tous responsables aussi bien de l’armement de la dictature que d’une décennie d’embargo.
Malheureusement, les crimes que dénonce Chomsky depuis quarante ans continuent.
Frank. J. Gaffney Jr, le coordinateur des faucons, s’oppose à toute négociation avec le régime de Pyongyang. Dans le Washington Times, il s’appuie sur l’exemple de Reagan refusant les offres d’apaisement de Gorbatchev jusqu’à ce que l’URSS s’effondre pour préconiser une ligne inflexible jusqu’à la chute du régime de Kim Jong Il. Tous les arguments sont bons pour stigmatiser le « Mal », qui se voit accuser, sans souci de la réalité, d’avoir délibérément provoqué la famine et de gazer ses opposants à la manière des nazis.
Le colonel Alan Gropman publie dans le Washington Times une note de lecture dithyrambique du dernier livre du patron de la Rand Corporation. L’auteur y étudie les expériences d’occupation militaire états-uniennes et de « reconstruction de nations », pour conclure qu’il faudra du temps et des moyens en Irak. Une analyse qui tient plus de l’auto-persuasion, sinon de la propagande, que de l’étude universitaire. Au point que l’auteur affirme que les besoins de l’Afghanistan et de l’Irak sont similaires et que les États-Unis doivent s’engager à une occupation longue, mais doivent faire payer la facture par la communauté internationale.
Le cynisme est contagieux. James Wolfensohn, président de la Banque mondiale, et Gordon Brown, champion du réalisme économique de gauche, déplorent dans le Guardian que la communauté internationale soit incapable de remplir les objectifs du millénaire. La scolarisation des fillettes et la réduction de la pauvreté, entre autres, sont renvoyées aux calendes grecques, ou, plus ridicule encore, à des dates lointaines calculées avec précision par les deux technocrates. Aussi, pour que les pauvres soient moins pauvres, faudrait-il que les riches soient plus riches et puissent faire la charité. C’est pourquoi le gouvernement philanthropique de Tony Blair propose d’accorder des exonérations fiscales aux spéculateurs qui feraient des dons aux programmes de développement. Après la taxe Tobbin en faveur du FMI, voici donc l’exonération Brown en faveur de la Banque mondiale !
Le ministre russe des Affaires étrangères, Igor S. Ivanov, se félicite dans Kommersant des bonnes relations de son pays avec les États-Unis. Elles ne reposent pas seulement sur les relations amicales entre les deux chefs d’État, mais sur des relations commerciales et une coopération diplomatique. Au-delà de la langue de bois qu’il manie à la perfection, Ivanov prend acte que, hormis en Tchétchénie, les États-Unis ont renoncé à intervenir plus avant dans la politique russe.
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