Il y a quatre ans, quand Chen Sui-bian a été élu président de Taiwan, il a promis qu’il ne déclarerait pas l’indépendance et qu’il ne changerait pas le nom du pays, son drapeau ou sa constitution. Il s’était également engagé à négocier avec Pékin si la Chine continentale acceptait d’entamer des discussions sans poser de pré-conditions. Malheureusement, la République populaire a toujours refusé toute discussion qui n’aurait pas comme point de départ la reconnaissance que Taiwan est une de ses provinces.
Samedi, l’élection présidentielle à Taiwan a été extrêmement serrée, mais Chen a gagné et ses opposants, y compris la Chine populaire, doivent l’accepter. Son principal opposant, Lien Chan, avait promis d’obtenir de meilleures relations avec Pékin, mais le seul moyen d’y parvenir pour l’instant aurait été de reconnaître le principe « une seule Chine » que les 85 % de la population d’origine taiwanaise n’est pas prête à accepter. Chen ne l’acceptera jamais non plus et Pékin a donc le choix entre un nouveau boycott de quatre ans qui rapprochera Taiwan de l’indépendance ou bien de discussions qui peuvent être profitables économiquement aux deux pays.
New York Times (États-Unis)
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« Taiwan Vote Demands a Softer Stance by Beijing » par Harvey Feldman, Los Angeles Times, 24 mars 2004.
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