Récemment, les États-Unis ont exigé le départ d’Al-Jazeera de Faludja parmi leurs conditions de cessez-le-feu dans la ville. Ils menacent également de fermer son bureau à Bagdad.
Depuis le début de la « guerre au terrorisme », Al-Jazeera est la cible du Pentagone car elle montre les carnages commis par les troupes états-uniennes. Les néo-conservateurs plaident pour la démocratisation, mais n’acceptent pas la liberté des médias dans le monde arabe initiée en 1996 par Al-Jazeera et depuis développée par l’émergence de nouveaux médias arabes dont Al-Arabiya, une chaîne dont les bureaux à Bagdad ont été fermés et dont deux journalistes ont été tués.
En novembre dernier, un caméraman d’Al Jazeera a été arrêté et battu pendant un mois en Irak par les États-Unis, 20 autres journalistes de la chaînes ont déjà été arrêtés et l’un d’eux a été tué. Durant l’invasion, le site d’Al-Jazeera a été piraté et mis hors service et le coupable, un américain qui encourait une peine de 25 ans de prison, a été condamné à 1000 heures de travaux d’intérêt général. Les bureaux de la chaîne ont été bombardés et un journaliste afghan est toujours à Guantanamo.
Le travail d’Al-Jazeera est en réalité honnête et il s’agit d’une des rares chaînes arabes qui laisse également s’exprimer des responsables états-uniens, britanniques et israéliens.

Source
The Guardian (Royaume-Uni)

« Reality television », par Arthur Neslen, The Guardian, 21 avril 2004.