Après avoir protesté avec véhémence contre l’absence de condamnation de la Chine, de la Russie et du Zimbabwe par la Commission des droits de l’homme de l’ONU à Genève, les États-Unis se sont livrés à leur tour à des contorsions diplomatiques pour faire échouer un projet de résolution les concernant. Cuba entendait faire condamner les conditions de détention sur la base militaire états-unienne de Guantanamo. Plus de 660 membres présumés d’Al Qaïda y sont en effet détenus sans aucun statut juridique et sans accès aux droits élémentaires de la défense. Au terme d’intenses négociations parallèles, Washington a réussi à repousser le débat à une date bien ultérieure, alors que la Cour suprême des États-Unis doit rendre un avis sur cette question au mois de juin. Lorsque le débat reprendra à Genève, le pouvoir cubain sera-t-il encore en place à La Havane ?