Ancien commandant de l’unité de police militaire mise en cause à Bagdad, James D. Villa refuse la version officielle des tortures infligées aux prisonniers à l’insu de la hiérarchie. Dans le Washington Post, il réclame de savoir d’où venaient les ordres et de voir juger les vrais responsables. C’est à son sens, le seul moyen de restaurer l’honneur de son unité.
De son côté, Hugh Mcmanners, ancien commando britannique, rappelle aux lecteurs de The Independent que les méthodes d’interrogatoire militaire ont toujours prévu d’isoler, d’épuiser et de désorienter les suspects. Cela n’a rien à voir avec la torture, affirme-t-il, et Amnesty International a tort de tout mettre au même plan.

Bruce Herschesohn, ancien responsable de la propagande sous Nixon, coupe court au débat sur la torture. Dans le Los Angeles Times, il explique, à grand renfort d’outrances, que le problème n’est pas de savoir si tout cela est moral ou pas, mais si les États-uniens ont le choix : doivent-ils faire la guerre, avec son cortège d’horreurs, ou se résigner au triomphe du terrorisme islamiste ?
Dans la même veine extrémiste, Daniel Pipes commente un livre d’Oriana Fallaci pour le Jerusalem Post. L’expert états-unien pronostique le développement démographique de la population musulmane européenne entraînant la fin de la civilisation chrétienne, sinon celle de la civilisation tout court.

Enfin, Andrew Mack, ancien responsable exécutif du secrétariat général de l’ONU, revient dans l’International Herald Tribune sur l’affaire du programme pétrole contre nourriture. Il confirme que des détournements de fonds ont bien eu lieu et qu’ils étaient connus de l’ONU. Mais il indique que le secrétariat général en a informé le Conseil de sécurité qui n’a rien fait. La faute en reviendrait aux délégations française et russe qui aurait bloqué toute investigation et couvert les malversations.