L’Envoyé spécial du Secrétaire général au Timor-Leste, Ian Martin, a quitté aujourd’hui Dili, la capitale, pour effectuer un séjour de neuf jours afin d’évaluer la situation à travers le pays.
« A son départ pour les zones rurales, M. Martin a déclaré aux journalistes qu’il transmettrait le message du Secrétaire général, à savoir que « l’heure n’était pas au désespoir à Timor-Leste » mais qu’il fallait au contraire que la population, les dirigeants de Timor-Leste et la communauté internationale agissent de concert », a indiqué le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, lors de son point de presse quotidien, au siège de l’ONU, à New York.
Ian Martin a « réaffirmé l’engagement des Nations Unies à aider le peuple et le Gouvernement de Timor-Leste à traverser la crise actuelle, et d’aller au-delà des impératifs immédiats visant à rétablir la sécurité ».
M. Martin et le ministre des Affaires étrangères du Timor-Leste, M. José Ramos Horta seront à New York la semaine prochaine et feront rapport au Secrétaire général ainsi qu’au Conseil de sécurité.
Dans l’intervalle, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique qu’il préparait un appel d’urgence en faveur du Timor-Leste du fait de la détérioration de la situation humanitaire dans le pays.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé pour sa part qu’il assurerait une aide alimentaire à 100 000 personnes déplacées au cours des six prochains mois.
Le PAM fournit à l’heure actuelle des biscuits à haute teneur calorique à 6 000 enfants ainsi qu’aux femmes enceintes dans des camps situés à l’intérieur et à l’extérieur de Dili.
A la fin du mois d’avril, des attaques de groupes armés, faisant au moins 20 morts, ont causé le déplacement de près de 100.000 personnes dans le pays.
Les violences ont été provoquées par d’anciens membres de l’armée, après qu’un groupe de 600 soldats a été renvoyé pour avoir mené une grève pour contester une politique de « discrimination » à l’égard des populations de l’Ouest du pays. Elles ont ouvert la voie à des pillages et à des règlements de compte entre gangs armés, semant la terreur parmi la population.
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