Un rapport de l’Association médicale britannique, intitulé Biotechnology, Weapons and Humanity II et faisant suite à un premier rapport - déjà très alarmiste - publié en 1999 confirme la faisabilité, en l’état actuel des connaissances scientifiques, d’armes « biologiquement sélectives ». Elles pourraient viser certains groupes ethniques en fonction de critères génétiques comme ceux qui distinguent par exemple les populations chinoise et allemande. Pourtant, hormis le fait que l’association scientifique s’inquiète de la possible utilisation de telles armes par des terroristes, elle ne mentionne aucun fabriquant potentiel, d’autant que cette production est interdite par les conventions internationales. Cependant, l’unique précédent connu en matière de recherches sur de telles armes est celui de l’Afrique du Sud au début des années 80. À l’époque, une faction du gouvernement d’apartheid avait lancé un ambitieux programme de recherches sous la supervision du docteur Wouter Basson, espérant mettre au point une arme spécifiquement dirigée contre les Noirs. L’affaire ne fut révélée qu’après l’écroulement du régime. On apprit au cours du procès Basson qu’Israël avait sous-traité des recherches en vue d’obtenir une arme capable de cibler uniquement les Palestiniens.