Après plusieurs jours de silence, le président George W. Bush a annoncé la création d’une « Coalition des États humanitaires » pour secourir les victimes du Tsunami en Asie. La dénomination de l’initiative établit un parallèle avec la « Coalition des États volontaires » qui vient de conquérir l’Irak. Ce choix de communication permet de blanchir le leadership états-unien responsable du carnage des populations civiles irakiennes.
Chargé de la coordination sur le terrain, le Pacific Command a lancé l’« Operation United Assistance » et nommé à sa tête le général Rusty Blackman, qui commanda la prise de Bagdad en mai 2003.
Cependant, malgré ses moyens, l’armée des États-Unis ne s’est déployée qu’en Thaïlande, où elle a établi son centre opérationnel et où le secrétaire d’État Colin Powell s’est immédiatement rendu. Contrairement à l’annonce présidentielle, elle n’apporte que peu d’aide aux victimes, mais profite de l’émoi pour se réinstaller dans des bases inutilisées depuis la guerre du Viêt-Nam.