L’île de Sakhaline, qui s’étend le long de la côte nord-est de la Russie, connaît depuis plusieurs jours un mouvement de protestation à l’initiative de l’Association russe des peuples indigènes du Nord (RAIPON), Greenpeace, Sakhalin Environmental Watch, WWF, les Verts russes et le Parti libéral démocrate russe. Ce mouvement entend demander des comptes à Exxon-Mobil et Shell, principaux exploitants des gisements pétroliers et gaziers de l’île, au sujet de leurs activités qui nuisent gravement à l’environnement dont dépendent les populations locales pour leur subsistance, à savoir principalement les rennes et le poisson. Au nom des peuples Nivkh, Uilta, Evenk et Nanai, ils demandent à ces compagnies de financer une expertise de l’impact des projets industriels sur l’île, un Fonds de développement comme compensation des dégâts provoqués sur leur mode de vie ainsi qu’un groupe de travail pour mettre en place ces mesures.
Mobilisés depuis plusieurs jours par un froid glacial, les manifestants n’ont toujours pas obtenu satisfaction de la part des majors pétrolières, qui semblent-il profitent de la quasi-absence de couverture médiatique des événements pour faire la sourde oreille. (photo : Lina Zaripova)