C’est ma première visite à Moscou en tant que président. Elle a pour but de définir le cadre de nos relations réciproques. C’est une initiative roumaine et nous allons exposer notre point de vue sur les relations avec les pays du bassin de la Mer noire et les États situés à l’est de la communauté européenne. Nous allons discuter de notre participation commune, avec les organisations internationales, à la résolution de problèmes actuels comme celui du Kosovo. Le thème de la Transnistrie est problématique pour la Roumanie comme pour la Fédération de Russie. Nous pensons que la communauté mondiale dans son ensemble doit contribuer à la liquidation de cet îlot d’instabilité aux frontières de l’Europe. Quelle que soit l’issue de ce conflit, elle doit respecter le principe de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de la Moldavie.
Pour la Roumanie, l’arrivée d’un nouveau pouvoir en Ukraine, c’est la foi et l’espoir que les relations roumano-ukrainiennes se développent harmonieusement dans un esprit de totale démocratie et de coopération euro-atlantique. Nous avons des intérêts communs dans le maintien de la sécurité de la région, notamment dans le bassin de la Mer noire. Nous sommes aussi optimistes au sujet de la brouille entre nos deux pays, concernant la construction par l’Ukraine du canal Danube-Mer noire.
La Roumanie encourage la coopération de la Moldavie et de l’Ukraine avec l’union européenne. Nous sommes membres de l’OTAN et futur membre de l’UE, ce statut nous oblige à promouvoir les contacts de nos voisins immédiats avec ces deux organisations. Nous croyons que l’Ukraine a un avenir européen et soutiendrons son orientation vers l’OTAN. Nous avons une histoire commune avec la Moldavie et nous soutiendrons son choix européen, sous la forme qu’elle choisira. C’est une priorité, nous allons aider Kichinev à élaborer son plan d’action joint république de Moldavie-Union européenne.

Source
Novyie Izvestia (Fédération de Russie)

« В основе должна быть прагматичность », par Traian Basescu, Novyie Izvestia, 15 Février 2005. Ce texte est adapté d’une interview.