(Résumé de la partie publique de l’audition)

Lorsque M. Ouardi a rencontré son épouse en 1989, celle-ci avait été excommuniée par les Témoins de Jéhovah. Ses beaux-parents, au départ opposés à leur mariage, étaient restés des adeptes fanatiques de ce mouvement. Ils ont finalement proposé d’héberger le jeune couple, leur fille étant enceinte.

M. Ouardi a toujours refusé de les accompagner aux réunions, le soir, ainsi que le samedi et le dimanche matin, malgré les fortes insistances des parents. Il a finalement été mis à la porte, sous prétexte qu’il était un homme dangereux, prêt à prostituer sa femme. Celle-ci a néanmoins décidé de le suivre.

Après un certain temps, les contacts ont repris avec les parents de son épouse, et simultanément, les insistances répétées pour assister aux réunions des Témoins de Jéhovah.

Le témoin a même reçu des brochures et une Bible en langue arabe. Les parents sont ensuite partis avec toute leur famille au Portugal dans une communauté du mouvement. Le témoin a accepté d’emmener sa femme au Portugal, et ce suite à une invitation des parents pour assister au soi-disant mariage de sa soeur. Leur but était en fait de récupérer leur fille, le seul membre de la famille resté en Belgique. Elle y a séjourné trois semaines avec leurs deux enfants et est revenue entièrement transformée. Elle a attendu que son époux reprenne le travail pour quitter le domicile conjugal et retourner vivre définitivement dans la communauté au Portugal. A l’époque, elle était enceinte d’un troisième enfant, que le témoin n’a jamais vu. La police était présente lors de son départ.

Plainte a été déposée par le témoin pour enlèvement d’enfants mais celle-ci est restée lettre morte. Une requête a été déposée en référé par l’avocat de son épouse au tribunal de première instance de Courtrai en vue de réclamer des mesures urgentes et provisoires pour la garde des enfants. En outre, une procédure en divorce a été entamée.

Le jugement rendu le 14 octobre 1993 par le tribunal de première instance de Courtrai confie la garde des enfants à la mère. Le témoin s’étonne que le tribunal " légalise de cette manière l’enlèvement de ses enfants ", en prenant position en faveur des Témoins de Jéhovah alors qu’il s’agit, selon lui, d’une secte réellement dangereuse. Il rend la justice responsable de son drame familial et souligne le fait qu’il n’a reçu aucune aide de la police ou de la justice pour pouvoir protéger ses enfants de la menace qui pèse sur eux. Aucune enquête sociale n’a été effectuée et aucun juge d’instruction n’a été désigné.

Dans un premier temps, son ex-épouse a respecté le droit de visite. Le témoin affirme que lors de ces visites, ses deux aînés étaient malades et se trouvaient dans un état déplorable. Ceci a d’ailleurs été constaté dans un procès-verbal dressé par la police. De plus, à l’hôpital, un pédiatre a observé des traces de coups et un manque de soins.

Depuis lors, M. Ouardi a déjà porté plainte à plusieurs reprises pour non respect du droit de visite. Sans résultat à ce jour.


Source : Chambre des Représentants de Belgique http://www.lachambre.be